Le général Gilbert Diendéré, bras droit de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, a été condamné mercredi soir, à 20 ans de prison ferme et une amende de 1 million de FCFA (1496 dollars).
C’est ce qui résulte du procès de l’assassinat en 1990 de Dabo Boukari, alors étudiant en 7e année de médecine, lors d’un mouvement de contestation à Ouagadougou, réprimé.
Le procès ouvert le lundi 19 septembre devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou, a eu dans le box des accusés, le général Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, et deux autres militaires.
Ils étaient accusés de « complicité d’arrestation illégale, séquestration aggravée, complicité de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner et recel de cadavre ».
Gilbert Diendéré était capitaine à l’époque. Il est accusé d’avoir ordonné l’enlèvement du corps de Dabo Boukari et son enterrement.
Le sergent Victor Magloire Yougbaré, était poursuivi pour avoir servi de chauffeur. Absent au procès, il a été jugé par contumace et condamné à 30 ans ferme et 5 millions de FCFA (7482 dollars) avec mandat d’arrêt.
Le colonel Mamadou Bamba était étudiant et délégué du comité révolutionnaire de l’Université de Ouagadougou à l’époque des faits. Accusé d’avoir servi d’informateur pour l’enlèvement de Dabo Boukari, il a été condamné à 10 ans de prison ferme et 1 million de FCFA (1496 dollars).
Quant à la famille de la victime, elle a réclamé la somme de 1F symbolique aux coupables.
Le 16 mai 1990, une manifestation estudiantine a été violemment réprimée. Les forces de défense et de sécurité burkinabè également arrêté certains manifestants avant de les conduire dans un camp militaire.
C’est dans ces conditions que l’étudiant Dabo Boukari, alors en 7e année de médecine a été tué puis enterré dans la ville garnison de Pô, à 147 km au sud de Ouagadougou.
Ce procès était tant attendu par les organisations de défense des droits de l’homme.
Blaise Compaoré et le général Gilbert Diendéré ont été déjà condamnés le 6 avril dernier, à la prison à vie dans le dossier de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara, ancien président du Burkina Faso en 1987.
Avec Anadolu
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