Burkina Faso : 6 à 48 mois de prison ferme pour des activistes

Burkina Faso : 6 à 48 mois de prison ferme pour des activistes

Afrique Société

Au Burkina Faso, le tribunal de grande instance de Ouagadougou, a condamné sept acteurs de la société civile à des peines lourdes.

Ils étaient deux journalistes et huit membres de la société civile à comparaitre le 07 juillet 2023 à en croire nos confrères d’Anadolu.

Les prévenus étaient accusés d’avoir appelé les populations à s’en prendre au domicile du chef coutumier le « Mogho Naaba » afin de créer des troubles qui devraient aboutir à une révolte contre le gouvernement de transition.

Marcel Tankoano président du mouvement M21 et principal accusé a été condamné à 48 mois de prison et 5 millions de FCFA pour « mise en danger de la vie d’autrui et incitation à la divulgation de fausse information ».

Le tribunal a condamné Abdoul Karim Baguian dit Lota, membre du Front uni pour le Faso et Pascal Zaïda coordonnateur national du Cadre d’expression démocratique (CED) à 30 mois de prison et 2 millions de FCFA.

Ils sont condamnés pour « provocation d’un attroupement, incitation à la divulgation de fausses informations, incitation à la dégradation volontaire de biens publics… »

Les deux hommes de média Alain Traoré (animateur radio) et Lookman Sawadogo (journaliste indépendant) qui étaient poursuivis pour complicité de non dénonciation ont été relaxés au bénéfice du doute.

Désiré W. Guinko, porte-parole du Front uni pour le Faso a écopé de 18 mois de prison ferme et d’une amende d’un million de FCFA.

D’autres acteurs de la société civile tels que Boukaré Tapsoba et Karim Koné se sont vus infliger respectivement 24 et 12 mois de prison.

Souleymane Bélem a été condamné à 6 mois de prison avec sursis tandis que Boukaré Conombo a été relaxé au bénéfice du doute.

Pour rappel la Division des Investigations Criminelles (DIC) avait lancé, début mai 2023, une enquête après la diffusion de messages audios sur les réseaux sociaux appelant à brûler le palais du Mogho Naaba, le chef traditionnel des Mossis.

Lire aussi : Burkina : Augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG)

PARTAGEZ!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *