Vingt civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués entre lundi et mercredi dans deux attaques menées par des jihadistes présumés dans le centre-est du Burkina Faso. C’est une information des sources sécuritaires et locales donnée vendredi à l’AFP .
Mercredi, « des groupes armés ont mené une incursion à Bilguimdouré », un village de la commune de Sangha, dans la province de Koulpélogo (centre-est), frontalière du Ghana et du Togo, « faisant une dizaine de morts », a indiqué à l’AFP un local officiel.
Deux jours plus tôt, « une autre incursion terroriste dans le village voisin de Kaongo avait causé la mort d’au moins onze personnes dont des femmes et des enfants », a-t-il poursuivi.
Lors de ces deux attaques, « des maisons et des commerces ont été incendiés par les assaillants qui ont également emporté du bétail », selon la même source.
Ces attaques ont été confirmées par des sources sécuritaires, précisant que « des opérations de sécurité sont en cours dans la région », sans donner de détails sur les résultats des incursions.
Des ressortissants de la commune de Sangha ont également confirmé les deux attaques, affirmant que les « populations désespérées tentent de fuir leurs localités, craignant de nouvelles attaques ».
Selon ces habitants, des groupes armés ont sommé la population de Soudougui, une autre localité de la province, « de vider plusieurs villages sous peine de représailles dans les jours suivants ».
La province de Koulpélogo, où un couvre-feu est en vigueur depuis plusieurs mois, est la cible d’attaques récurrentes malgré les opérations anti-jihadistes menées par l’armée et ses supplétifs civils.
Mi-avril, au moins 24 personnes, dont 20 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), auxiliaires civils de l’armée, ont été tuées dans deux attaques par des jihadistes présumés dans la région du Centre-Est, près des frontières du Ghana et du Togo.
Le Burkina, théâtre de deux coups d’État militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violence jihadiste survenue au Mali et au Niger quelques années plus tôt et qui s’est propagée au-delà de leurs frontières.
Les violences des sept dernières années ont tué plus de 10 000 civils et militaires, selon les ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.
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