La 63ᵉ session de la conférence des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a été clôturée en fin de journée dimanche 9 juillet. Le président du Nigeria, Bola Tinubu, a été élu à l’unanimité nouveau président en exercice de l’organisation. Au rang de ses priorités à la tête de la Cédéao, il entend combattre les changements anticonstitutionnels.
Avant l’ouverture des travaux, les chefs d’État se sont vus pour confirmer le choix de Bola Tinubu, président depuis le mois de mai dernier. Selon un diplomate bien informé cité par RFI, son prédécesseur Muhamadou Buhari n’a pas eu l’implication souhaitée sur les dossiers Cédéao quand il était aux affaires. Il compte aussi se pencher sur les questions sécuritaires, l’élimination du paludisme, la fin des conflits qui secoue la région.
Le président du Nigeria s’oppose contre les coups d’État et ne soutient pas l’installation de militaires au pouvoir par ce biais. Pour lui comme pour ses pairs, les autorités malienne, guinéenne et malienne doivent respecter le chronogramme de sortie de crise qu’ils ont élaboré.
Dans son discours inaugural, Tinubu a fait savoir que la démocratie sera le socle de son action, tout en montrant clairement sa position par rapport aux coups d’Etat. « Nous devons être fermes en matière de démocratie. La démocratie est la meilleure forme de gouvernance. Nous sommes ici parce que nous avons fait beaucoup de sacrifices pour la démocratie. Oui, nous l’avons fait. Nous devons être l’exemple pour le reste des autres pays de l’Afrique. Sans la démocratie, il n’y a pas de liberté, il n’y a pas d’État de droit. Nous ne permettrons jamais que les coups (d’Etat) se succèdent en Afrique de l’Ouest. Nous allons prendre cette question au sérieux avec l’Union Africaine et envoyer des messages au reste du monde (UE, USA). C’est un défi oui, mais la démocratie est la meilleure gouvernance. Personne parmi nous ici n’est arrivé là où il est sans avoir fait la campagne à travers les principes de la démocratie. Non pas pour aller prendre les armes. »
Et de préciser : »Nous n’avons pas investi dans nos armées, leurs uniformes, leur formation, leurs bottes pour qu’ils se braquent contre les populations, violent les principes républicains. »
Il y a eu également des discussions autour de l’installation d’une force de la Cédéao avec deux objectifs : lutter contre le terrorisme dans l’espace Cédéao et intervenir si nécessaire dans des États pour rétablir l’ordre constitutionnel.
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