Avortement clandestin : l’ATBEF renforce les capacités des journalistes et influenceurs pour sauver des vies

Santé

Une dizaine de journalistes et influenceurs ont vu leurs capacités renforcer pour l’amélioration de la communication sur l’avortement au sein de la communauté. Démarrée le vendredi 1 Mar 2024 à Atakpamé, l’initiative de l’Association Togolaise pour le Bien-Etre Familial (ATBEF) en collaboration avec Hewlett Foundation et l’appui technique et financier de l’International Planned Parenthood Federation (IPPF) Africa regional Office (Fédération Internationale pour la Planification Familiale) a pris fin samedi 2 Mars 2024 sur une note de satisfaction des participants.

L’Association Togolaise pour le Bien-Etre Familial (ATBEF) travaille à la réduction du taux de décès dû à l’avortement clandestin au Togo. Du vendredi 1er au samedi 2 Mars 2024 à Atakpamé, l’organisation non gouvernementale à travers son projet « Comprehensive Abortion Care_ Hewlett » a formé une dizaine de journalistes et influenceurs.

Ils ont été formés pour une communication efficace autour de la clarification des valeurs. Plus précisément l’avortement sécurisé.

L’ampleur de l’avortement au Togo ; les dispositions pratiques de l’OMS, des lois internationales, nationales et des accords en rapport avec l’avortement ; la transformation des attitudes face aux questions d’avortement ; comment transmettre des messages sur la prévention des avortements clandestins ; comment faire la référence des clientes vers les cliniques de l’ATBEF ; les stratégies de sensibilisation et les outils de rapportages des activités. Ces sous-thématiques ont constitué l’essentiel au menu durant ces deux jours de formation qui ont été marqués par les facilitateurs à savoir, Mme Marie Ange, coordinatrice du projet, M. Makouhoui Germain, et Mme Fagnon Gisèle pour éclairer la lanterne des journalistes et des influenceurs.

Selon les données de l’OMS, plus de 1,8 millions d’avortements clandestins sont pratiqués chaque année en Afrique de l’Ouest, avec un taux de décès de près de 540 pour 100.000 avortements, ce qui représente le taux le plus élevé au monde.

Selon des spécialistes, le Togo fait partie des pays ayant incriminé l’avortement en dehors de trois cas précisés dans le code pénal à savoir : lorsque la vie de la maman est en jeu (quand la grossesse porte préjudice et qu’elle risque de mourir), en cas de malformation de l’enfant après échographie puis en cas du viol, de l’inceste.

Une attention particulière a été accordée à la situation des grossesses précoces au Togo, surtout en milieu scolaire où des peines jusqu’à 15 ans de prison sont prévues.

Clôturant les travaux de cette rencontre, le coordinateur régional des Plateaux de l’ATBEF, M. Marcelin Agblemagnon a indiqué que, les sujets de santé sexuelle et de reproduction sont des sujets à risque car chaque peuple a ses normes, ses croyances. L’avortement est une chose qui est proscrite partout et personne ne veut en parler. Il a donc invité les journalistes et influenceurs à une stratégie de communication et à initier des actions de sensibilisations, de production des émissions et articles pour une réduction sensible des avortements clandestins et pour une promotion de l’avortement sécurisé afin de faire comprendre à la population les dangers qu’elles encourent en faisant des avortements non sécurisés.

L’initiative de ATBEF est salutaire et très instructive confient les participants de la formation. « Elle nous a permis de nous familiariser avec les nouvelles dispositions légales en matière d’avortement et surtout comprendre quelle est l’étendue des dégâts des avortements clandestins », nous confie un des participants.

Togoreport/Landrykoss

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