Des rumeurs ont circulé ces derniers jours sur la nationalité des 46 militaires arrêtés. Plusieurs soldats ne seraient pas Ivoiriens mais viendraient du Liberia et de Sierra Leone. Des témoignages auraient même été présentés aux chefs d’Etat de la sous-région.
De hauts responsables de la Côte d’Ivoire balaient ces affirmations. « Ces militaires sont bel et bien Ivoiriens », maintient Amadou Coulibaly, le ministre porte-parole du gouvernement.
« Nul ne peut appartenir à la fonction publique d’un pays s’il n’est national de ce pays, explique-t-il. La Côte d’Ivoire n’échappe pas à cette règle. Pour être membre de la fonction publique ivoirienne, il faut d’abord être ivoirien. Les militaires sont des agents de l’État, ce sont des fonctionnaires et leur corps étant encore plus particulier, vous imaginez bien que ce n’est pas dans l’armée de Côte d’Ivoire que l’on pourrait avoir des non-nationaux. Ces militaires ivoiriens sont bel et bien Ivoiriens. En dehors des pays qui disposent de légions étrangères ou la loi de leur pays leur permettent d’avoir des gens d’autres nationalités, dans tous les pays du monde, pour appartenir à l’armée, il faut national de ce pays. La Côte d’Ivoire ne peut pas faire exception. Il n’y a donc aucun étranger parmi nos soldats. »
La Côte d’ivoire et l’ONU disent que les 46 militaires étaient venus au Mali pour participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali. Cependant, les autorités maliennes les considèrent comme des « mercenaires » venus déstabiliser le pays.
Le président togolais, médiateur dans ce dossier et ses pairs continuent les négociations pour que cette affaire fasse partie du passé. Selon certaines sources, le pouvoir malien et les autorités ivoiriennes ne parviennent pas à se mettre d’accord sur le lieu où seront remis, au moment de leur libération, les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis trois mois.
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