Burkina Faso : des hommes armés libèrent une soixantaine de prisonniers

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Une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés, dans la nuit de samedi à dimanche, contre la prison civile de Nouna, dans la province de la Kossi, région de la Boucle du Mouhoun (nord-ouest), a fait un mort, une soixantaine de prisonniers évadés, ainsi que de nombreux dégâts matériels, ont annoncé dimanche, les médias locaux burkinabè.

Selon l’agence d’information du Burkina (AIB, officielle) un véhicule de service, deux motos du personnel de même qu’une somme d’argent ont été emportés par les assaillants. L’agence de presse publique indique que le véhicule personnel du directeur de la maison d’arrêt et de correction de Nouna et trois engins du personnel ont étés également incendiés.

Les forces de défense et de sécurité appuyées par les chasseurs traditionnels « dozo » ont riposté à l’attaque, selon l’AIB.
« C’est au cours de la riposte qu’un membre de la confrérie dozo a reçu une balle. Transporté au Centre hospitalier régional (CHR) de Dédougou, il a, malheureusement, rendu l’âme des suites de ses blessures ce dimanche matin », indique l’AIB.

Les hommes armés non identifiés se sont, également, rendus au dépôt pharmaceutique du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Nouna, avant de quitter la ville.

C’est à partir de 7 heures, ce dimanche matin, que la vie a essayé de reprendre progressivement à Nouna, après cette nuit de grande frayeur.
Les autorités burkinabè n’ont pas encore communiqué sur cette attaque dimanche.

L’attaque n’a pas été revendiquée.

Pour rappel, la région de la Boucle du Mouhoun connaît une situation sécuritaire dégradante. Les incursions terroristes se multiplient et inquiètent. Plusieurs localités ont été attaquées. Des écoles sont fermées, des représentations de l’État ont été également fermées à cause des attaques répétitives. Le nord du Burkina Faso souffre d’une instabilité qui ne dit pas son nom.

Depuis 2015, plusieurs localités du Burkina Faso sont en proie aux attaques terroristes ayant fait plus de 2000 morts civils et militaires et plus de 1,8 million de déplacés internes, selon les autorités.

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