Mohamed Bazoum, le président déchu du Niger refuse de démissionner. Il multiplie les actions en justice à l’encontre de ceux qui l’ont renversé et le retiennent toujours prisonnier.
Les avocats du président nigérien Mohamed Bazoum ont annoncé le dépôt d’une plainte à Niamey contre les auteurs du putsch ainsi que la saisine du conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
Cette plainte, consultée lundi 2 octobre par nos confrères de l’AFP, vise le général Abdourahamane Tiani, le nouvel homme fort du Niger, et «tous autres», pour «attentat et complot contre l’autorité de l’État, crimes et délits commis par les fonctionnaires et arrestations et séquestrations arbitraires». Dans un communiqué, les avocats de M. Bazoum annoncent également saisir deux organismes du conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Il s’agit du « groupe de travail sur la détention arbitraire » et du « comité des droits de l’homme » au sein du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Mi-août, les auteurs du coup d’Etat avaient de leur côté annoncé leur intention de « poursuivre » Mohamed Bazoum pour « haute trahison » et « atteinte à la sûreté » du Niger. Le régime militaire a notamment justifié le coup d’Etat par « la dilapidation des deniers publics » par les anciens dirigeants, et a annoncé pour cela, la création d’une commission de lutte contre la corruption.
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