Burkina / Ouagadougou : plusieurs manifestants dans la rue

Burkina / Ouagadougou : plusieurs manifestants dans la rue

Afrique Politique

Les rues de Ouagadougou ont été prises d’assaut dans la nuit du mardi 26 septembre par des centaines de manifestants. Au moment où la panique a commencé par s’installer à Ouaga sur un éventuel coup d’Etat, plusieurs sources sur place rapportent qu’il s’agit d’une manifestation spontanée en soutien à la Transition.

Plusieurs manifestants disent attendre depuis longtemps le moment opportun pour s’exprimer. Dans la foulée, certains scandent : “IB, IB, IB,… IB au pouvoir”. D’autres lancent des menaces en l’air, en langue Mooré notamment, comme quoi : « oub san siis sa fan oub nan bangamin ». Pour dire : « la personne qui osera toucher à un de ses cheveux, saura ».

« Il y avait un coup d’Etat en préparation. Ils avaient prévu agir à 22h mais l’information a fuité. C’est l’un d’entre eux qui les a trahis. C’est pourquoi nous avons invité les gens à rejoindre le rond-point des Nations Unies pour soutenir le Capitaine Ibrahim Traoré », s’est exprimé un manifestant du nom d’Amado Maïga, au micro de Faso7.

Les manifestants disent avoir eu l’information d’un présumé coup d’État grâce au système de renseignement. « Nous avons un message pour ceux qui préparent le coup. Qu’ils sachent que notre renseignement est plus fort que le leur. C’est notre renseignement qui a détecté l’information », soutient le citoyen Amado Maïga au micro de nos confrères de Faso 7.

Jusqu’à 23h, la foule continuait de migrer vers le centre-ville de la Capitale. Des jeunes ont même pris la direction du quartier Patte-d’oie pour, disent-ils, « vérifier quelque chose », laissant une grande majorité toujours à la Place de la Nation, scandant « Capitaine… Traoré… »

Il faut rappeler que cette fameuse place de la Nation occupe une place symbolique dans la vie du Burkina Faso. On se rappelle qu’une manifestation de soutien aux autorités de la transition, aux FDS (Forces de défense et de sécurité) et VDP (Volontaires pour la défense de la partie), et pour dire non à la « tentative de manipulation » de l’opinion publique y a eu lieu le 6 mai dernier.

C’est ce même endroit que des milliers de manifestants ont envahi le 25 janvier 2022 armés de sifflet, des pancartes, de vuvuzelas, du drapeau du Burkina Faso. Ils sont venus soutenir dans le temps le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et ses camarades qui ont fait un coup d’Etat contre le président Roch Marc Christian Kaboré.

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