Les législateurs de l’opposition ghanéenne ont sonné l’alarme concernant l’initiative proposée de la CEDEAO de faire potentiellement recours à une intervention militaire au Niger, visant à rétablir l’ordre constitutionnel.
Les législateurs de l’opposition exhortent le président Nana Akufo-Addo du Ghana à arrêter immédiatement tous les préparatifs en vue du déploiement de soldats ghanéens pour cette entreprise.
Samuel Okudzeto Ablakwa, membre de la commission parlementaire des affaires étrangères, a indiqué à la BBC que le Parlement ghanéen n’avait pas encore engagé de discussions sur cette question, contrairement à d’autres nations qui ont eu l’occasion de délibérer sur ces questions et d’adopter des résolutions pertinentes.
Il a souligné : » Le président Akufo-Addo n’a pas reçu de mandat du peuple ghanéen à cet égard… Nous croyons fermement que le recours à l’intervention militaire n’est pas la ligne de conduite optimale ».
Les membres du parti minoritaire au parlement ghanéen plaident pour la diplomatie et le dialogue constructif comme voies de résolution privilégiées.
M. Ablakwa a déclaré : « Nos vaillants soldats ghanéens doivent être tenus à l’écart des risques imminents de violence et de l’escalade des tensions géopolitiques, qui pourraient conduire à une déstabilisation étendue dans une région déjà fragile ».
Les législateurs minoritaires au Ghana soutiennent que les ressources limitées du pays devraient être canalisées vers la résolution des difficultés économiques du pays, en particulier à la suite d’un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars (2,4 milliards de livres sterling) du Fonds monétaire international (FMI). Ils soutiennent que le Ghana devrait éviter de se laisser entraîner dans une « confrontation géopolitique par procuration ».
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