L'expulsion du dirigeant onusien intervient après l'intervention critique d'Aminata Dicko au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) le 27 janvier 2023. Elle suit par ailleurs celle du représentant de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et celle de l'ambassadeur de France, après le départ des soldats français de l’opération militaire Barkhane. Quarante-huit heures, c’est le délai annoncé officiellement par le porte-parole du gouvernement de transition dans un communiqué lu à la télévision pour que Guillaume Ngefa-Atondoko Andali quitte le territoire. Motif invoqué : la partialité supposée du directeur division droits de l'homme de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilité au Mali (MINUSMA). Les autorités de transition l’accusent d’avoir mis en avant Aminata Dicko comme représentante de la société civile au Conseil de sécurité et de paix de l’ONU il y a neuf jours. En effet, la vice-présidente de l’observatoire Kisal n’avait pas hésité à dénoncer la situation sécuritaire du pays et l’implication, selon elle, des nouveaux alliés russes de l’armée nationale dans de graves violations… ce qui avait rendu Bamako furieux. L’ONU a dit à RFI regretter la décision du gouvernement malien, tout en affirmant que la MINUSMA continuera l'exécution de son mandat, y compris en ce qui concerne les droits de l'homme. Par ailleurs, la Radio France Internationale (RFI) affirme avoir reçu la confirmation de l’ONU que ce n’était pas le directeur de la division droits de l’homme qui a invité Aminata Dicko, comme le laisse entendre le gouvernement malien de transition, mais bien le Japon directement, qui présidait le Conseil de sécurité et de paix en janvier 2023. Quoi qu'il en soit, Guillaume Ngefa est dans le collimateur des autorités maliennes depuis longtemps. Il a failli se faire expulser il y a six mois déjà.

Mali : expulsion du responsable droits de l’homme de la MINUSMA

Afrique Politique

Au Mali, le chef de la division droits de l’homme de la MINUSMA n’est plus en odeur de sainteté avec le régime de transition.

L’expulsion du dirigeant onusien intervient après l’intervention critique d’Aminata Dicko au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) le 27 janvier 2023. Elle suit par ailleurs celle du représentant de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et celle de l’ambassadeur de France, après le départ des soldats français de l’opération militaire Barkhane.

Quarante-huit heures, c’est le délai annoncé officiellement par le porte-parole du gouvernement de transition dans un communiqué lu à la télévision pour que Guillaume Ngefa-Atondoko Andali quitte le territoire. Motif invoqué : la partialité supposée du directeur division droits de l’homme de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilité au Mali (MINUSMA).

Les autorités de transition l’accusent d’avoir mis en avant Aminata Dicko comme représentante de la société civile au Conseil de sécurité et de paix de l’ONU il y a neuf jours. En effet, la vice-présidente de l’observatoire Kisal n’avait pas hésité à dénoncer la situation sécuritaire du pays et l’implication, selon elle, des nouveaux alliés russes de l’armée nationale dans de graves violations… ce qui avait rendu Bamako furieux.

L’ONU a dit à RFI regretter la décision du gouvernement malien, tout en affirmant que la MINUSMA continuera l’exécution de son mandat, y compris en ce qui concerne les droits de l’homme.

Par ailleurs, la Radio France Internationale (RFI) affirme avoir reçu la confirmation de l’ONU que ce n’était pas le directeur de la division droits de l’homme qui a invité Aminata Dicko, comme le laisse entendre le gouvernement malien de transition, mais bien le Japon directement, qui présidait le Conseil de sécurité et de paix en janvier 2023.

Quoi qu’il en soit, Guillaume Ngefa est dans le collimateur des autorités maliennes depuis longtemps. Il a failli se faire expulser il y a six mois déjà.

Lire aussi: Le Mali invite le porte-parole de la Minusma à plier bagage

Avec RFI

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