L’Afrique du Sud a temporairement fermé son principal poste frontière avec le Mozambique, après des informations faisant état de véhicules incendiés du côté mozambicain.
Ces événements surviennent alors que des manifestations meurtrières secouent le Mozambique après que les partisans de l’opposition soient descendus dans la rue pour dénoncer des fraudes. En effet, le pays a organisé des élections présidentielles du 24 octobre dernier. Et le parti Frelimo, au pouvoir depuis 1975, a été reconnu vainqueur.
L’opposition affirme que la victoire est frauduleuse et a déposé un recours auprès du Conseil constitutionnel.
Arrivé deuxième avec 20% des voix à la présidentielle derrière Daniel Chapo, l’opposant Venancio Mondlane revendique la victoire. La répression des manifestations a fait , selon l’ONG Human Rights Watch, au moins 18 morts.
Les magasins et les banques de la capitale ont fermé tôt mercredi et les rues étaient plus vides que d’habitude, et des véhicules de la police et de l’armée stationnés à différents endroits, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Un millier de personnes ont manifesté dans l’après-midi dans un quartier de Maputo pour soutenir l’appel à la marche lancée par Venancio Mondlane. L’opposant, qui se cache en raison de la répression des autorités, a annoncé sa présence jeudi.
Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles réelles contre les manifestants, tandis que le gouvernement a prévenu qu’il pourrait potentiellement déployer l’armée.
Internet et les réseaux sociaux ont également été limités par les autorités.
Selon les autorités sud-africaines, plusieurs responsables mozambicains ont demandé à se réfugier dans le pays voisin, invoquant des problèmes de sécurité.
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