Le chef de l’Organisation mondiale de la Santé envisage de réunir un comité d’experts pour déterminer si l’épidémie croissante de variole en Afrique doit être déclarée urgence internationale.
Une souche virulente et plus mortelle du virus auparavant appelé variole du singe a été détectée au Kenya et en Ouganda ces derniers jours, après une augmentation des cas en République démocratique du Congo (RDC).
Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur Général de l’OMS, plaide pour davantage de financement en vue d’une réponse globale à la situation.
« J’envisage de réunir un comité d’urgence du Règlement sanitaire international pour me conseiller sur la question de savoir si l’épidémie de mpox doit être déclarée urgence de santé publique de portée internationale. » a-t-il déclaré sur la plateforme de médias sociaux X.
Dans une déclaration à la revue Science, il a ajouté : « Ce virus peut et doit être contenu par des mesures de santé publique renforcées, notamment la surveillance, l’engagement communautaire, le traitement et le déploiement ciblé de vaccins pour les personnes présentant un risque d’infection plus élevé. »
Des cas de plus en plus nombreux
Le 11 juillet, l’OMS a mis en garde contre la menace pour la santé mondiale que représente le mpox. Depuis, le Burundi, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda ont notamment annoncé avoir recensé plusieurs cas du virus. La RDC a, elle, rapporté plus de 11 000 cas, dont 450 décès.
La variole du singe est une infection virale rare que l’on rencontrait auparavant dans les zones forestières d’Afrique centrale et occidentale.
Dans les pays où sévit le mpox, la plupart des personnes chez qui la variole du singe a été diagnostiquée sont des gays, des bisexuels et d’autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes infectés par contact sexuel.
L’OMS a déclaré une urgence de santé publique en 2022 , lorsqu’une souche plus bénigne de mpox appelée clade 2 et endémique en Afrique de l’Ouest s’est propagée du Nigéria à plus de 100 pays.
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