“Tous les éléments d’une éventuelle intervention” militaire au Niger, élaborés

“Tous les éléments d’une éventuelle intervention” militaire au Niger, élaborés

Afrique Politique

La Cédéao va-t-elle intervenir militairement au Niger? Cette option reste la dernière pour les chefs d’Etat. Mais en attendant, les chefs d’état-majors se sont réunis pour valider un plan en ce sens. Des sources ont fait savoir à RFI que les actions passeront par terre, air et mer avec pour pays leader, le Nigeria.

«Tous les éléments d’une éventuelle intervention ont été élaborés lors de cette réunion, y compris les ressources nécessaires, mais aussi la manière et le moment où nous allons déployer la force», a déclaré à la presse le commissaire chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdel-Fatau Musah, à l’issue de la réunion des chefs d’état-major du bloc ouest-africain à Abuja (Nigeria).

«Les chefs d’état-major de la défense et leur équipe ont travaillé 24 heures sur 24 (depuis mercredi) pour élaborer un concept d’opération en vue d’une éventuelle intervention militaire dans la République du Niger afin de rétablir l’ordre constitutionnel et d’assurer la libération du président détenu», a ajouté ce responsable. Cependant «la Cédéao ne va pas dire aux putschistes quand et où nous allons frapper», a-t-il indiqué, ajoutant que c’est une décision opérationnelle qui revient aux chefs d’État.

Ce samedi 5 août, chaque chef d’état-major rentré d’Abuja présentera le plan d’intervention au président de la République de son pays. La force interviendra seulement sur ordre des chefs d’État de la communauté. La fin de l’ultimatum fixé par la Cédéao aux putschistes nigériens est fixée à dimanche.

Pendant ce temps, les pays contributeurs à la force qui tentera de rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions, continuent d’augmenter. Il y aurait en tête le Nigeria (dont l’actuel chef d’Etat préside l’institution), la Côte d’Ivoire, le Bénin, avec une promesse du Sénégal.  D’autres pays pourraient éventuellement s’ajouter à cette liste au moment où  la voie diplomatique continue d’être explorée.

Pour précision, la Cédéao dispose d’une « Force en attente », anciennement appelée Ecomog. Ces soldats, surnommés les « casques blancs », ont été jusqu’à 20 000 entre 1990 et 1998 lors de leur premier déploiement au Liberia, rappelle France 24. L’exemple le plus récent est celui de l’intervention militaire en Gambie, baptisée Opération Restaurer la démocratie (Restore Democracy), depuis le 19 janvier 2017, menée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO) afin de forcer Yahya Jammeh à céder le pouvoir à Adama Barrow.

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