Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a affirmé lors de sa visite officielle au Burkina Faso, que son pays ne comptera plus aucune base militaire étrangère sur son sol à partir de juillet 2025. Cette annonce a été faite lundi soir sur la télévision nationale burkinabè (RTB).
« Depuis un an que nous sommes au pouvoir, nous avons dit qu’il n’est plus admissible d’avoir des bases militaires étrangères au Sénégal », a réaffirmé Sonko, précisant que les pays concernés ont déjà été notifiés. Il a également révélé qu’une première base avait déjà été évacuée deux jours avant sa déclaration, et que le processus de retrait se poursuit.
Pour le Premier ministre, cette décision s’inscrit dans une logique de renforcement de l’autonomie stratégique du pays : « Nous avons une armée nationale, des Forces de défense et de sécurité capables de garantir notre souveraineté », a-t-il assuré, tout en réaffirmant la volonté du Sénégal de rester ouvert à des partenariats internationaux « justes et équilibrés ».
Au Sénégal, des mesures concrètes comme la restitution progressive des emprises militaires françaises, notamment celle du quartier Contre-Amiral Protet, sur le port de Dakar, remise aux autorités sénégalaises le 15 mai.
Solidarité face au terrorisme
S’exprimant également sur les défis sécuritaires, Ousmane Sonko a appelé à une solidarité régionale plus forte contre le terrorisme. Selon lui, l’Afrique est la cible d’attaques planifiées et alimentées depuis l’extérieur. « Il faut se poser la question : d’où viennent les armes utilisées par les terroristes ? Quelqu’un les fournit. Ce sont nos États, nos peuples, qui sont attaqués », a-t-il martelé.
Cette posture du Sénégal, saluée par plusieurs observateurs africains, s’accompagne d’une volonté de renforcer la coopération régionale. Samedi, les gouvernements sénégalais et burkinabè ont annoncé leur volonté de renforcer le partage d’informations sécuritaires pour une lutte anti-terroriste plus efficace.
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