La tension monte au Kenya quelques jours après la présentation au Parlement le 13 juin du projet de budget 2024-2025 prévoyant l’instauration de nouvelles taxes.
Un mouvement du nom de “Occupy Parliament” a été lancé sur les réseaux sociaux juste après l’idée d’instauration de nouvelles taxes, dont une TVA de 16 % sur le pain et une taxe annuelle de 2,5 % sur les véhicules particuliers au Kenya.
Les manifestants du mouvement ont amené le gouvernement à annoncer le 18 juin le retrait de la plupart des mesures. Un acte inaccepté par les manifestants qui veulent un retrait intégral du texte.
Des blessés et des morts
Le chef de l’Association médicale du Kenya a déclaré à Al Jazeera qu’au moins 13 personnes avaient été tuées lors des manifestations de mardi, dont 12 à Nairobi.
Il a ajouté que deux des hôpitaux publics de Nairobi avaient été submergés de blessés et que des ambulances avaient été récupérées par des députés pour quitter le Parlement, ce qui a conduit certaines ambulances à être attaquées par des manifestants.
Un peu plus tôt , les manifestants en colère ont forcé les barrages de police et pénétré dans le Parlement où les députés venaient à peine d’approuver des amendements au texte, qui doit être voté d’ici le 30 juin.
Les informations et images de la télévision ont montré des salles saccagées, tables renversées, fenêtres brisées et du mobilier fumant jonchant des jardins.
Des renforts et un canon à eau ont été mis en place pour mettre fin à l’incendie dans les bureaux du gouverneur.
Que disent les autorités ?
Suite à cette manifestation engendrant des dégâts humains et matériels dans la capitale de Nairobi, les autorités ont vite signalé leurs apports dans les brefs délais.
“Nous apporterons une réponse complète, efficace et rapide aux événements de trahison d’aujourd’hui” a promis William Ruto lors d’un point presse.
Le président de la République a présenté son engagement ce mardi pour réprimer fermement la violence et l’anarchie contre les manifestants à l’encontre des projets de taxes sur le territoire.
M. Ruto n’a toutefois pas précisé s’il retirerait son soutien au projet de loi de finances, comme l’ont réclamé les partis d’opposition et les manifestants. Pendant ce temps, l’inquiétude monte dans le pays.
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Que dit la communauté internationale?
“Les Etats-Unis surveillent de près la situation à Nairobi” a déclaré une porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la maison Blanche.
Le chef de la Commission de l’Union africaine a exprimé de son côté sa profonde inquiétude, exhortant le pays à faire preuve de calme et d’eviter toute nouvelle violence.
Le secrétaire général des Nations unies s’est dit profondément préoccupé et attristé par les morts et les blessés selon son porte-parole Stéphane Dujarric.
Crédit photo : Al-Jazeera
Emanuela KPEYAKA (Stagiaire)
