Au Nigeria, la Haute Cour fédérale d’Abuja abandonne certaines charges portées contre Nnamdi Kanu. La juge Binta Nyako a déclaré que huit chefs d’accusation étaient irrecevables, ne présentant pas d’infraction valable.
Le leader du mouvement des Peuples indigènes du Biafra (Indigenous People of Biafra – Ipob) reste accusé par le gouvernement de sept chefs d’accusation, dont terrorisme et trahison, qu’il aurait commis dans le cadre de ses campagnes séparatistes.
En attendant son jugement, il est détenu en isolement, la juge ayant refusé sa demande de libération sous caution. En octobre, Nnamdi Kanu avait plaidé non-coupable pour l’ensemble des charges retenues contre lui. Il risque la prison à vie, si la justice le reconnaît responsable.
Initialement arrêté en 2015, il a fui le pays en 2017 alors qu’il était en liberté sous caution. Il a été interpellé à l’étranger et ramené au Nigeria l’année dernière. Sa famille et ses avocats dénoncent une extradition illégale du Kenya, constituant une violation du droit international.
Une nouvelle audience est prévue le 18 mai.
Nnamdi Okwu Kanu est un militant politique anglo-nigérian qui plaide pour la sécession et l’indépendance du Biafra vis-à-vis du Nigeria. Il est le chef du peuple autochtone du Biafra, qu’il a fondé en 2014.