Mohamed Bazoum perd son immunité et s’expose à la rigueur de la loi

Afrique Politique

L’ancien président Mohamed Bazoum , qui depuis près d’une année a refusé de démissionner pourrait avoir des ennuis. Il vient de perdre son immunité à la cour d’Etat, juridiction créée par le pouvoir actuel. C’est plutôt une mauvaise nouvelle pour M. Bazoum et ses proches.

Cette décision ouvre la voie à un procès pour «trahison, atteinte à l’autorité de l’Etat nigérien, et apologie du terrorisme», selon les charges retenues par les dirigeants de la transition contre cet homme de 64 ans, emprisonné avec son épouse Hadiza, dans des conditions qualifiés de drastiques depuis dix mois. L’ancien chef d’État vit avec son épouse Hadiza dans des conditions spartiates, sans téléphone ni droit de visite hormis leur médecin, depuis mi-octobre, selon leur entourage.

«Nous nageons en plein délire. La cour vient de prendre une décision extrêmement lourde de conséquences, tout en violant les droits absolus de la défense», a réagi depuis Niamey Me Moussa Coulibaly, l’un des avocats du président, ancien bâtonnier du Niger. Il ajoute : «Nous n’avons pas été autorisés à rencontrer notre client et la cour a refusé d’entendre nos arguments».

Il est notamment reproché à Bazoum d’avoir parlé au téléphone avec le président français Emmanuel Macron et le secrétaire d’État américain Antony Blinken pour qu’ils le soutiennent «par une intervention armée», lors du coup d’État du 26 juillet 2023. Il lui est également reproché d’avoir affirmé «avoir libéré des terroristes et de les avoir reçus à la présidence».

Jeudi soir, Human Rights Watch (HRW) avait dénoncé «une procédure inéquitable» et de «graves irrégularités».

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