Mikhaïl Gorbatchev, qui a mis fin à la guerre froide sans effusion de sang mais n’a pas réussi à empêcher l’effondrement de l’Union soviétique, est décédé mardi à l’âge de 91 ans, ont rapporté des agences de presse russes citant des responsables de l’hôpital.
Gorbatchev, le dernier président soviétique, a conclu des accords de réduction des armements avec les États-Unis et des partenariats avec les puissances occidentales pour supprimer le rideau de fer qui divisait l’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale et provoquer la réunification de l’Allemagne.
« Mikhail Gorbachev est décédé ce soir des suites d’une maladie grave et prolongée », a déclaré l’agence de presse Interfax citant l’hôpital clinique central russe dans un communiqué.
Gorbatchev sera enterré au cimetière Novodievitchi de Moscou à côté de sa femme Raisa, décédée en 1999, a indiqué l’agence de presse Tass, citant une source proche des souhaits de la famille.
L’homme de la Perestroïka, celui par qui vint l’implosion de l’URSS.
Des livres, des conférences, des prix : telle était sa vie dans ses dernieres années. Comme beaucoup d’anciens dirigeants, il s’occupait de sa fondation, et de la Croix verte internationale, une ONG à but environnemental qu’il a fondée.
Né le 2 mars 1931 dans une famille paysanne de Privolnoïe, dans le sud de la République russe, il entre aux jeunesses communistes à quinze ans et suit des études de Droit à l’université de Moscou. Il y rencontre rencontre sa future femme.
Pur produit du régime, mais porteur de nouvelles aspirations, il devient Secrétaire général du comité central du parti communiste en mars 1985, la plus haute charge politique du pays.
Glasnost et Pereistroka sont les nouveaux mots d’ordre et l’URSS renoue avec l’Occident. En 1987 gorbatchev signe avec Reagan le traité de non-proliferation nucleaire.
Deux ans plus tard, il rend visite à Jean Paul II, le Pape polonais… Images fortes et annonciatrices d’un système en fin de vie… Cette année-là, le mur de Berlin tombe.
En 1990, Mikael Gorbatchev reçoit le prix Nobel de la paix pour sa contribution à la fin de la Guerre froide. Peu de temps avant, il a été élu président de l’URSS par le Congrès des députés du peuple.
Salué par l’Occident, il est de moins en moins aimé dans son pays. Sa politique de réformes, pour un communisme plus humain, cause d’énormes bouleversements. Alors que le bloc soviétique se dissoud, ses concitoyens lui reprochent d’être le fossoyeur de l’URSS.
Lors du coup d’état manqué de 1991, Mickael Gorbatchev est écarté du pouvoir par les ultras du parti communiste soviétique. Il se retire dans sa résidence secondaire. Boris Eltsine en profite pour prendre le devant de la scène. Le 25 décembre 1991, il abandonne la présidence d’une URSS morte et enterrée.
Avec Euronews
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