Manifestations au Nigeria : le gouvernement ouvert au dialogue

Manifestations au Nigeria : le gouvernement ouvert au dialogue

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Suite à la manifestation à Abuja, le ministre du Territoire de la capitale fédérale (FCT), Nyesom Wike, a de nouveau appelé ceux qui protestaient contre le gouvernement du président Bola Tinubu à venir au dialogue, affirmant que le gouvernement était prêt à les écouter et à les guider également à travers certaines questions de gouvernance dont ils n’avaient peut-être pas été au courant.

Il s’exprimait lors de la présentation du personnel de bureau aux quatre nouveaux chefs de Karu, Kwali, Pai et Yaba sur le territoire. Félicitant les manifestants du FCT pour leur non-violence, Wike les a exhortés à continuer de résister à ceux qui voudraient détruire la nation.

Il a déclaré : « Permettez-moi de profiter de cette occasion pour féliciter la population et les jeunes d’Abuja de ne pas avoir recours à la violence. Nous avons dit à plusieurs reprises qu’il est préférable de dialoguer avec le gouvernement et de maintenir la paix. Celui qui fait la paix bénéficiera en fin de compte des dividendes de la paix. »

« Je veux toujours dire à nos concitoyens que nous sommes toujours prêts à nous asseoir et à dialoguer avec eux et à leur faire savoir des choses qu’ils ne savent peut-être pas, car l’information est un pouvoir. Je félicite les manifestants d’Abuja qui ont refusé de recourir à la violence. », a-t-il ajouté.

A Lagos, la manifestation s’est déroulée dans le calme, les agents de sécurité, menés par la police, ayant conduit les manifestants d’Ikeja à Ojota, lieu désigné par décision de justice deux jours plus tôt.

Les 15 points des révendications

Les manifestants ont présenté au gouvernement ce qu’ils ont décrit comme une revendication non négociable en 15 points pour que la manifestation soit annulée.

Les revendications incluent :

• Supprimer la Constitution de 1999 et la remplacer par une constitution élaborée par le peuple pour la République fédérale du Nigéria par le biais d’une Conférence nationale souveraine.

• Supprimer le Sénat, bras législatif du Nigéria, conserver la Chambre des représentants (HoR) et faire de l’élaboration des lois une activité à temps partiel.

• Payer aux travailleurs nigérians un salaire minimum d’au moins 250 000 N par mois.

• Investir massivement dans l’éducation et octroyer des bourses aux étudiants nigérians, et non des prêts. Promouvoir résolument l’éducation gratuite et obligatoire pour les enfants du Nigéria.

• Libérer Mazi Nnamdi Kanu sans condition et démilitariser le Sud-Est. Tous les détenus politiques et ceux du mouvement EndSARS doivent également être libérés et indemnisés.

•Renationaliser toutes les entreprises publiques vendues à des fonctionnaires et à des proches du gouvernement.

• Rétablir un régime de subventions exempt de corruption pour réduire la faim, la famine et la pauvreté multidimensionnelle.

• Enquêter sur les dirigeants nigérians passés et présents qui ont pillé le trésor, récupéré leur butin et l’ont déposé sur un compte spécial pour financer l’éducation, les soins de santé et les infrastructures.

•Restructuration du Nigeria pour tenir compte de la diversité du pays, du contrôle des ressources, de la décentralisation et du développement régional.

• Mettre fin au banditisme, au terrorisme et aux crimes violents ; réformer les agences de sécurité pour mettre fin aux violations continues des droits de l’homme et à la duplication des agences de sécurité et renforcer la sécurité physique des citoyens nigérians.

• Créer immédiatement un Fonds spécial pour l’énergie afin de favoriser un développement massif et sans corruption du secteur de l’énergie.

• Reconstitution immédiate du corps électoral nigérian @inecnigeria pour éliminer les individus corrompus et les nominations soutenues par des partisans pour manipuler les élections.

• Des investissements massifs dans les travaux publics et l’industrialisation contribueront à employer la jeunesse florissante du Nigeria.

• Un remaniement massif au sein du système judiciaire nigérian pour éliminer les cabales de générations corrompues de juges et d’officiers de justice qui continuent de refuser aux citoyens ordinaires l’accès à une véritable justice.

• Vote de la diaspora.

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