Mali : Tirs de gaz lacrymogènes sur le cortège de Mahmoud Dicko

Mali : Tirs de gaz lacrymogènes sur le cortège de Mahmoud Dicko

Afrique Société

L’imam Mahmoud Dicko est rentré samedi d’Arabie Saoudite. Il y a été désigné comme membre permanent du bureau de la Ligue Islamique Mondiale et aussi membre de son bureau des Ulémas.

Une fois à Bamako (Mali), un incident a retenu l’attention de plus d’un. Des centaines de partisans sont venus accueillir le guide religieux et le conduire à son domicile. Chemin faisant, ils ont été dispersés par les forces de l’ordre à coup de gaz lacrymogènes.

« Moi, j’étais juste derrière l’imam, dans ma voiture. Il y a des gaz qui ont frappé la voiture de l’imam, des gaz sont même entrés dans la voiture. Nous sommes sûrs que ça vient des forces de l’ordre. Il y avait des véhicules du GMS [Groupement mobile de sécurité, unité de la police malienne, NDLR]. La Garde nationale était là aussi. Ils étaient assez nombreux », affirme Youssouf Diawara, coordinateur général de la CMAS (Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko) à nos confrères de RFI.

Youssouf Diawara, explique que des contacts ont été établis au préalable avec les forces de l’ordre . « C’est vraiment étonnant de leur part. Il n’y avait pas de débordement, on occupait qu’une seule voie et l’autre voie circulait très bien. On avait mis en place, nous aussi, notre dispositif de sécurité. Nos militants se sont vraiment comportés d’une manière qu’on félicite. Malgré les jets de gaz lacrymogène, ils n’ont pas réagi et se sont dispersés pour aller chez l’imam après. », regrette-t-il.

Pour sa part, l’ancien ministre des sports, Housseini Amion Guindo Poulo, à travers un communiqué a condamné « fermement l’agression du cortège de l’Imam Mahmoud DICKO, Président d’honneur du Haut Conseil Islamique, par les forces de l’ordre ».  Il appelle à l’interpellation des coupables de cet acte et leurs condamnations.

C’est connu de tous, l’imam Mahmoud Dicko et les autorités de transition sont à couteaux tirés depuis plusieurs mois. Il les trouve « arrogants » tout en les invitant à écouter le peuple afin de ne pas « commettre les erreurs du passé ». Quelques jours plus tôt, l’imam et ses partisans ont rejeté le projet de la nouvelle constitution malienne et remis en cause la légitimité des autorités de la transition de conduire le processus de refondation du Mali.

Lire aussi : L’imam Mahmoud Dicko critique le pouvoir d’Assimi Goïta

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