Au moins neuf personnes ont été tuées et plus de 60 blessées lorsqu’un triple attentat suicide à la bombe a détruit une vingtaine de bâtiments dans la ville de Sévaré, dans le centre du Mali, tôt samedi, a déclaré un porte-parole du gouverneur régional.
Toutes les personnes tuées et blessées dans les explosions de samedi étaient des civils, a indiqué Yacouba Maiga, le porte-parole, par téléphone à nos confrères de Reuters. Il n’y a pas eu de revendication immédiate de responsabilité pour l’attaque.
Le Mali est l’épicentre d’une violente insurrection qui a pris racine dans son nord aride à la suite d’une rébellion séparatiste touareg en 2012, et Sévaré abrite une importante base militaire malienne et des troupes de la mission de l’ONU au Mali.
Depuis la rébellion, des militants liés à Al-Qaïda et à l’État islamique se sont répandus dans les pays de la région du Sahel au sud du Sahara et, plus récemment, dans les États côtiers, s’emparant de territoires, tuant des milliers de personnes et déracinant des millions de personnes.
Des images partagées sur les réseaux sociaux montraient plusieurs bâtiments, dont une station-service détruite par l’explosion, ainsi que des blessés recevant de l’aide.
L’attaque survient deux jours après le chef de cabinet du président par intérim du Mali, et trois autres personnes ont été tuées dans une embuscade.
Plus tôt samedi, le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Ouest a déclaré dans un communiqué lu à la télévision nationale qu'”une attaque terroriste” avait été stoppée par l’armée à Sevare.
“Trois véhicules remplis d’explosifs ont été détruits par des tirs de drones de l’armée”, indique le communiqué, sans donner plus de détails sur les victimes.
Séparément samedi, l’armée malienne a précisé dans un communiqué qu’un hélicoptère militaire revenant d’une mission s’était écrasé dans un quartier résidentiel de la capitale, Bamako, et qu’elle évaluait le site de l’accident.
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