Au Mali, cent-cinquante mille enfants déplacés par la guerre contre le terrorisme islamiste ne disposent pas d’un extrait de naissance.
« Des milliers d’enfants sont mis au ban de la société alors qu’ils devraient être sur le banc de l’école », déclare, Maclean Natugasha, directeur pour le Mali du Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC), dans un communiqué remis à nos confrères de l’Agence France-Presse (AFP).
Les cent-quarante-huit mille enfants font partie des quatre-cent-vingt-deux mille six-cents-vingt personnes déplacées par le conflit au Mali, selon les données d’août 2022 d’un outil de suivi mixte de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) et de l’Etat malien.
A en croire l’ONU, au Mali sept millions cinq-cents mille individus sur une population globale estimée à vingt millions d’habitants ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence.
« Ces 148.000 enfants ont soit perdu leur acte de naissance lors de la fuite précipitée de leur foyer, soit n’en ont jamais eu en raison du fonctionnement limité des services d’état-civil dans certaines régions », avance le NRC.
« Si ce problème d’état-civil n’est pas réglé avant que ces enfants n’atteignent l’âge adulte, ils risquent d’être privés de leur liberté de mouvement, n’auront pas le droit de vote ni la possibilité de posséder ou de louer un bien », averti le NRC.
Pour rappel, l’ex Soudan Français est le théâtre depuis 2012 du terrorisme islamiste avec son lot de pertes en vie humaine et de dégâts matériels. L’autorité de L’État malien est malmenée par des assaillants terroristes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, des trafiquants de divers horizons, des milices et des groupes rebelles.
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