L'opposant russe Vladimir Kara-Mourza condamné à 25 ans de prison

L’opposant russe Vladimir Kara-Mourza condamné à 25 ans de prison

Monde Politique

L’opposant russe Vladimir Kara-Mourza est condamné à 25 ans de prison, une peine sévère qui envoie une alerte à ceux qui critiquent l’offensive en Ukraine.

La peine prononcée contre M. Kara-Mourza, qui était l’un des derniers grands critiques du Kremlin à ne pas être derrière les barreaux ou exilé à l’étranger, est la plus lourde infligée à un opposant dans l’histoire récente de la Russie.

À l’issue d’un procès à huis clos, le tribunal a annoncé qu’il reconnaissait l’opposant coupable de haute trahison, de diffusion de fausses informations sur l’armée russe et de travail illégal pour une organisation indésirable, selon l’AFP.

En conséquence, il a été condamné à une peine cumulée de 25 ans d’emprisonnement dans une colonie pénitentiaire à régime sévère, ce qui implique des conditions d’incarcération plus strictes. 

Cette condamnation a suscité l’indignation dans les pays occidentaux.

Washington a dénoncé une campagne de répression intensifiée et une condamnation à motif politique, l’Union européenne fustigeant de son côté une peine scandaleusement sévère et une utilisation abusive du pouvoir judiciaire.

La France se dit consternée, l’Allemagne dénonce avec la plus grande fermeté un jugement visant à empêcher toute voix critique.

L’une de ses avocats, Maria Eismont, a annoncé que M. Kara-Mourza allait faire appel. Lors de ses dernières déclarations le 10 avril, Vladimir Kara-Mourza s’était dit fier de son engagement politique, selon des propos publiés par le journaliste Alexeï Venediktov.

En détention provisoire depuis avril 2022, M. Kara-Mourza a failli mourir après avoir été, selon lui, empoisonné à deux reprises, en 2015 et 2017, des tentatives d’assassinat qu’il attribue au pouvoir en place.

Selon son avocat, Me Vadim Prokhorov, l’opposant souffre de polyneuropathie et de pathologie neuromusculaire, conséquence des deux empoisonnements. Ses soutiens s’inquiètent pour sa santé à cause de sa détention.

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