Loi LGBT : le Ghana obligé de choisir entre l'argent et les bonnes mœurs !

Loi LGBT : le Ghana obligé de choisir entre l’argent et les bonnes mœurs !

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La semaine dernière, le parlement du Ghana a adopté un projet de loi qui pénalise les personnes s’identifiant comme LGBT et à celles qui défendent les droits des LGBT. Les personnes ayant des relations sexuelles avec des personnes du même sexe encourent cinq ans d’emprisonnement au lieu des trois ans prévus par la législation précédente.

Le ministère des Finances du Ghana a averti que le pays pourrait potentiellement perdre environ 3,8 milliards de dollars de financements auprès des banques internationales au cours des cinq à six prochaines années si le président Nana Akufo-Addo signait un projet de loi anti-LGBT, ont rapporté les médias lundi.

La déclaration du ministère des Finances conseille au pays de s’engager avec des pays conservateurs tels que les pays arabes et la Chine pour lever davantage de fonds.

« La présidence pourrait avoir un engagement structuré avec les forces conservatrices locales telles que les organismes religieux et les organisations confessionnelles pour communiquer sur les implications économiques de l’adoption du projet de loi « anti-LGBTQ » et pour construire une coalition plus forte et un cadre pour soutenir les développements clés et un cadre pour soutenir les initiatives de développement clés susceptibles d’être affectées.», peut-on lire dans le communiqué, cité par les médias.

La note, datée de mars, aurait décrit les discussions entre le ministre des Finances, le gouverneur de la banque centrale, le chef de l’administration fiscale et d’autres hauts fonctionnaires, et inclurait des recommandations à l’intention du président.

Le document aurait également suggéré que la perte du financement de la Banque mondiale pourrait avoir un impact négatif sur les réserves de change du Ghana et sur la stabilité du taux de change, ont indiqué les médias.

À son tour, le programme du Fonds monétaire international (FMI) pourrait « dérailler », entraînant une réaction négative du marché qui affecterait la stabilité du taux de change.

La législation interdisant les activités LGBT et criminalisant leur promotion, leur plaidoyer et leur financement dans ce pays d’Afrique de l’Ouest a été approuvée à l’unanimité par le Parlement mercredi dernier après avoir été introduite il y a trois ans.

Le président Akufo-Addo aurait cependant déclaré que le projet de loi n’était pas parvenu à son bureau et que le Ghana maintiendrait son bilan en matière de droits de l’homme, notant que la mesure avait été contestée devant la Cour suprême.

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