Des équipes de secours libanaises ont fouillé lundi la Méditerranée à la recherche de survivants après le naufrage d’un bateau de passeurs surchargé. Ce dernier était poursuivi par les forces navales apprend-on. Des dizaines de personnes sont toujours portées disparues en mer.
Au moins sept personnes sont mortes à la suite de la catastrophe, qui s’est produite tard samedi. Le corps d’une femme a été récupéré de l’eau lundi matin, portant à sept le nombre de décès confirmés dans la pire catastrophe de ce type au Liban depuis des années.
« Le corps d’une femme de la famille Al-Nimr a été retrouvé aujourd’hui sur la plage de Tripoli », a déclaré à l’AFP le directeur général du port de Tripoli, Ahmed Tamer, ajoutant que les secours se poursuivaient.
L’armée libanaise a estimé dimanche que 48 personnes avaient été secourues, mais on ne savait pas exactement combien de demandeurs d’asile potentiels étaient entassés sur le bateau lorsqu’il a mis les voiles.
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) indique qu’au moins 84 personnes sont dans le bateau. Selon les chiffres du HCR, cela signifie qu’une trentaine de personnes sont toujours portées disparues.
Les passagers comprenaient des réfugiés syriens et palestiniens, mais la plupart étaient des Libanais.
Les circonstances qui ont conduit le petit engin surchargé à couler n’étaient pas tout à fait claires, certains survivants affirmant que la marine avait percuté leur bateau. D’autres personnes pensent que le bateau avait tenté des manœuvres d’évasion imprudentes.
L’ONU affirme que plus de 1 500 demandeurs d’asile potentiels ont tenté de quitter le Liban illégalement par la mer depuis le début de 2021.
Le Liban subit une crise économique sans précédent qui a provoqué une hyperinflation et plongé des millions de personnes dans la pauvreté. Une situation qui pousse un nombre croissant de Libanais à tenter la périlleuse traversée.
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