Le président tunisien Kaïs Saïed s’est dit hostile à la présence d’observateurs étrangers aux prochains scrutins prévus en Tunisie. Il l’a dit clairement lors de la prestation de serment de nouveaux membres de l’Autorité électorale qu’il s’était arrogé le droit de nommer.
« Nous ne sommes pas un Etat sous occupation pour qu’on nous envoie des observateurs », a-t-il déclaré lors de cette cérémonie de prestation de serment des nouveaux membres de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) qui se déroulait au palais présidentiel.
Après des mois de blocage politique, Kaïs Saïed, élu fin 2019, s’est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet 2021 en limogeant le Premier ministre et en suspendant le Parlement dominé par le parti d’inspiration islamiste Ennahdha, avant de le dissoudre en mars 2022. Visiblement, il dirige avec une main de fer en écartant tout sur son chemin.
Dans une feuille de route censée sortir le pays de la crise politique, le président tunisien a prévu un référendum sur des amendements constitutionnels le 25 juillet prochain, avant des législatives le 17 décembre. Il s’est octroyé le 22 avril le droit de nommer trois des sept membres de l’Isie, dont le président. Le chef d’Ennahda a annoncé que son parti ne participera pas à ces élections.
Kaïs Saïed, né le 22 février 1958 à Tunis, est un homme d’État tunisien, président de la République depuis le 23 octobre 2019. Universitaire spécialisé en droit constitutionnel et juriste de profession, il est président de l’Association tunisienne de droit constitutionnel de 1995 à 2019. Il est élu en 2019.
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