Le Conseil supérieur de la Défense présidé par le Président congolais Felix Tshisekedi a adressé une mise en garde à l’endroit du gouvernement du Rwanda. L’accusation est formelle : l’armée rwandaise soutient le mouvement M23 considéré comme « terroriste » par la RDC.
Samedi à l’aube, le porte-parole du gouvernement congolais et ministre de la communication, Patrick Muyaya, a déclaré que « les effets militaires retrouvés sur place, les images détenues par nos forces armées ainsi que les témoignages recueillis auprès de nos populations démontrent à suffisance que le M23 est soutenu par l’armée Rwandaise ».
Kinshasa pointe du doigt une « attitude récidiviste » du Rwanda qui « vise à torpiller les efforts de pacification engagés dans le cadre du processus de Nairobi » et a pris la mesure conservatoire de « la suspension immédiate des vols de la compagnie d’aviation Rwandair sur son territoire ; la convocation de l’ambassadeur du Rwanda accrédité en RDC pour lui notifier la désapprobation totale du gouvernement congolais », selon Muyaya.
D’après le porte-parole, le Président Félix Tshisekedi a appelé les différents groupes armés de « saisir l’opportunité des pourparlers sous facilitation du Kenya ».
Les relations entre les deux pays étaient au beau fixe, Kinshasa ayant notamment autorisé la compagnie rwandaise d’effectuer des vols à destination de la RDC et à travers les provinces depuis l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi en 2019.
Elles se sont dégradées depuis que les rebelles du mouvement du M23 réfugiés au Rwanda et en Ouganda ont repris les hostilités sur le territoire congolais, dans les territoires de Nyiragongo et Rutshuru frontaliers.
Le M23 avait été défait en 2013 par l’armée congolaise soutenue par les casques bleus. Il a repris les hostilités, en accusant Kinshasa de ne pas respecter les engagements pris à Nairobi en 2013 pour mettre fin au conflit armé.
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