Juan Branco, l'avocat français de l'opposant Ousmane Sonko expulsé du Sénégal 

Juan Branco, l’avocat français de l’opposant Ousmane Sonko expulsé du Sénégal 

Afrique Politique

Juan Branco, entré irrégulièrement au Sénégal pour participer à la défense de l’opposant Ousmane Sonko malgré un mandat d’arrêt émis contre lui, avait été arrêté vendredi soir en Mauritanie. Il avait été remis aux autorités sénégalaises et placé en détention dimanche sous différents chefs d’inculpation.

« Il a été extrait de prison ce matin [lundi 7 août] et présenté au juge, qui lui a signifié son placement sous contrôle judiciaire », a déclaré l’un de ses avocats, Robin Binsard. Il a ensuite été remis aux policiers en vue de son expulsion, a-t-il précisé. « Le ministre de l’Intérieur a pris un arrêté pour l’expulser. Dans les prochaines heures, il devrait quitter le territoire sénégalais »,  selon le ministre sénégalais de la Justice, Ismaïla Madior Fall.

Juan Branco a été inculpé dimanche pour attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, séjour irrégulier et outrage à magistrat, selon ses avocats.

Il est surveillé de près par le pouvoir sénégalais en annonçant une plainte en France en juin contre le président sénégalais pour « crimes contre l’humanité », alors que Dakar venait de connaître ses pires troubles depuis des années. Il a aussi demandé à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye d’enquêter sur Macky Sall.

Le ministre de la justice a affirmé que certains faits reprochés à l’avocat franco-espagnol Juan Branco étaient de nature criminelle. « On aurait pu le mettre sous mandat de dépôt pendant des années », a-t-il assuré. D’ailleurs , malgré sa remise en liberté, la procédure suivra son cours. « Tous les actes d’instruction vont être posés. Deuxièmement, il est possible que son contrôle judiciaire soit révoqué. Troisièmement, il peut être jugé. Il pourrait être condamné. Nous avons des relations de coopération judiciaire [avec la] France, [ce] qui fait qu’il peut purger sa peine en France », selon le ministre.

« Mais ce qui était important dans cette affaire, c’était que le Sénégal marque sa souveraineté, c’était que le Sénégal donne l’exemple », a-t-il souligné.

Avec JA

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