L’ultranationaliste Sanae Takaichi a été nommée, mardi 21 octobre, Première ministre du Japon. Elle devient ainsi la première femme à occuper ce poste, grâce à une coalition parlementaire. La cheffe du Parti libéral-démocrate (PLD) a obtenu 237 voix contre 149 pour son rival Yoshihiko Noda du Parti démocrate constitutionnel (PDC).
Sanae Takaichi est une personnalité politique aguerrie de 64 ans. Elle s’est positionnée comme une tenante d’une ligne conservatrice dure, axée sur la défense nationale et la sécurité économique. Elle succède à Shigeru Ishiba, qui avait démissionné de ses fonctions de Premier ministre et de chef du PLD. Ceci, après la perte de la majorité de la coalition formée avec le Komeito lors des élections à la Chambre des conseillers en juillet.
Âgée de 64 ans, ancienne ministre de la Sécurité économique, Takaichi devient la première femme à diriger le gouvernement japonais et jouissait d’un fort soutien de l’opinion publique. Sa nomination deviendra officielle quand elle aura rencontré l’empereur Naruhito plus tard dans la journée.
La cinquième dirigeante de l’archipel en autant d’années fera cependant face à une situation politique délicate à domicile. Un agenda international chargé l’attend également, notamment avec la visite du président américain Donald Trump la semaine prochaine. Sanae Takaichi sera aussi confrontée à la lutte contre le déclin démographique du Japon. Et la relance de la quatrième économie mondiale.
Notons que Sanae Takaichi avait remporté le 4 octobre dernier la présidence du Parti libéral-démocrate (PLD), la formation de droite conservatrice au pouvoir quasiment sans interruption depuis 1955.