L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, contraint à la démission en 2018 pour corruption , s’est dit disponible pour « servir » l’ANC, son parti, fondé par Nelson Mandela.
Le Congrès national africain (ANC), qui dirige le pays depuis trois décennies depuis la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, doit choisir son nouveau.
Zuma, 80 ans, a déclaré dans un communiqué lundi soir qu’il est disponible pour « servir » le parti.
Dans la note, Zuma soutient la candidature de son ex-femme, Nkosazana Dlamini-Zuma, pour vaincre Ramaphosa lors du congrès décisif du parti, à la fin de l’année, et se présenter aux élections présidentielles du pays en 2024. Il offre ses services.
« Malgré les difficultés causées par ma situation juridique actuelle, j’ai eu des consultations avec les dirigeants de l’ANC », écrit-il, ajoutant que plusieurs lui avaient demandé de se rendre disponible pour assumer des responsabilités au sein du parti.
« Je ne refuserai pas un tel appel s’ils jugent nécessaire que je serve à nouveau l’organisation », a-t-il déclaré dans la note.
Cette annonce alimente déjà de fortes divisions au sein de l’ANC, notamment entre les partisans de Ramaphosa, qui espèrent qu’il sera reconduit à la direction du parti en décembre pour briguer un second quinquennat comme aux prochaines élections, et les partisans du charismatique Jacob Zuma, qui continuent d’être nombreux.
Zuma, ancien responsable du renseignement de l’ANC en exil sous le régime d’apartheid sud-africain, a été élu président de son pays en 2009 mais a été contraint de démissionner neuf ans plus tard au profit de son vice-président Ramaphosa, pour implication présumée dans des actes de corruption.
En novembre dernier, le soutien sud-africain à l’ANC est tombé pour la première fois en dessous de 50% dans les sondages locaux, ce qui représente un mécontentement croissant à l’égard du parti, accusé de faillite et de corruption généralisée.
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