France : les putschistes gabonais traduits en justice

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La justice française est désormais saisie dans l’affaire de coup d’État au Gabon du 30 août dernier. L’ancien président Ali Bongo est placé en surveillance surveillée. Le sort de certains de ses proches n’est pas clair. Ce vendredi 1er septembre, les avocats la franco-gabonaise Sylvia Bongo (femme d’Ali Bongo), ont déposé plainte en France pour détention arbitraire.

« Mme Valentin épouse Bongo est privée de sa liberté depuis le putsch du 30 août 2023, tout comme son fils cadet Jalil », tandis qu’un autre fils, Nourredin Bongo Valentin, « est incarcéré dans un lieu tenu secret », s’inquiètent les deux avocats Me François Zimeray et Jessica Finelle dans un communiqué.

Les deux avocats ont déposé auprès du parquet de Paris une plainte simple, visant principalement les crimes de disparition forcée et séquestration par des agents publics. La nationalité française de Sylvia Bongo donne compétence à la justice française pour une éventuelle enquête sur ces faits. « Cette procédure pourrait aboutir à l’émission d’un mandat d’arrêt international contre les auteurs de ces faits, qui encourent la réclusion criminelle à perpétuité », espèrent-ils.

Me Zimeray a précisé à l’AFP que sa cliente est « retenue dans un endroit indéterminé au Gabon, qui pourrait être sa résidence ». « Aucune considération politique ne justifie ces violences et cette mise au secret hors de tout cadre légal, nous sommes inquiets pour leur santé et leur sécurité », insistent les deux conseils, qui « exigent » l’autorisation de « visites consulaires pour la famille et notamment pour Nourredin Bongo Valentin, qui pourrait, selon eux, être victime d’une disparition forcée ».

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