En France, le Sénat a approuvé, en première lecture, la proposition de loi autorisant l’usage de la reconnaissance faciale en public.
Le texte porté par la droite et le centre au Palais du Luxembourg, a été validé le 12 juin 2023 avec 226 voix favorables et 117 contre mais prévoit « des régimes robustes d’autorisations préalables et de contrôle permanent ».
Il s’agit d’une expérimentation sur trois ans, qui doit être cantonnée à une utilisation « dans des cas particulièrement graves » à en croire nos confrères de l’agence de presse, Anadolu.
À la tribune, le sénateur Marc-Philippe Daubresse a défendu « un cadre garantissant que nous ne tomberions pas dans une société de surveillance, c’est-à-dire comprenant des lignes rouges, et également définir une méthode, un régime de contrôle ».
L’élu a également présenté un certain nombre de garde-fous dont une « interdiction de la notation sociale, interdiction de la catégorisation d’individus en fonction de l’origine ethnique, du sexe ou de l’orientation sexuelle sauf s’il s’agit de recherches scientifiques, interdiction de l’analyse d’émotions sauf à des fins de santé ou de recherche, interdiction de la surveillance biométrique à distance en temps réel sauf exceptions très limitées avec des garanties considérables ».
Les sénateurs de gauche se sont, pour leur part, inquiétés d’éventuelles dérives en matière de surveillance. « Nous sortons à peine d’une loi d’exception pour légaliser la surveillance algorithmique lors de Jeux Olympiques que les fanatiques du flicage nous proposent déjà d’aller plus loin », a fustigé à ce propos l’écologiste Thomas Dossus lors de sa prise de parole.
Lire aussi : Le sénateur français Olivier CADIC en visite au Togo