Exclu  voici comment « Devenir riche sans changer de revenus » avec Dr KADAGALI

Exclu : voici comment « Devenir riche sans changer de revenus » avec Dr KADAGALI

Afrique Culture

« Devenir riche sans changer de revenus », des Éditions Awoudy, est le premier ouvrage de Dr Komlan Gabriel Kadagali. Un Essai à intitulé interpellant, dédicacé le 5 novembre 2022, qui aborde la question de l’éducation et de l’intelligence financières. À travers ces 5 chapitres étalés sur 193 pages, l’ouvrage montre la voie non seulement pour devenir riche, mais également pour y rester.

Dans une discussion avec l’auteur, nous nous sommes intéressés au contenu du livre et à certaines questions de l’heure. C’est avec plaisir que Dr Kadagali s’est prêté à notre jeu de questions-réponses.

AH : Bonjour ! Présentez-vous à nos lecteurs, s’il vous plaît.

Dr K : Je me nomme Komlan Gabriel KADAGALI, je suis économiste de formation, je suis enseignant chercheur, j’interviens dans les universités privées comme publiques du Togo. Je suis également économiste chargé de mission senior à l’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET ).

AH : Dr Kadagali, comment « Devenir riche sans changer de revenus » ?

Dr K : « Devenir riche sans changer de revenus », l’idée derrière ce titre, c’est tout simplement faire prendre conscience aux uns et autres qu’avec le peu qu’ils ont comme revenus, ils peuvent se réaliser socialement s’ils savent bien le gérer. Est riche celui qui sait gérer le peu qu’il a.

En matière de construction de richesse et de la liberté financière, la première règle est de s’éduquer soi-même, avoir une certaine discipline envers l’argent.

AH : Dites-nous, c’est quoi l’éducation financière ? Puisque c’est de cela qu’il s’agit au-delà du titre.

Dr K : L’éducation financière ou encore la littératie financière renvoie au fait d’avoir les compétences et les connaissances nécessaires pour prendre des décisions éclairées en matière de gestion de l’argent. Comprendre des concepts de finance fondamentaux permet aux personnes de s’orienter dans le système financier.

Les personnes ayant des compétences en littératie financière prennent de meilleures décisions financières et gèrent mieux leur argent que celles qui ne possèdent pas ces compétences. Le niveau de littératie financière d’un individu influe considérablement sur la qualité de sa vie et son organisation.

AH : Sous nos cieux, la corruption est devenue l’autre sport pratiqué. Comment une éducation financière peut arriver à faire bouger les choses ?

Dr K : Si le manque d’éducation financière semble affecter principalement les couches défavorisées, l’erreur est de croire que les hauts cadres et certains leaders en sont exemptés.

La corruption, les détournements sont aussi des conséquences du manque d’éducation et de compétence financières qui peuvent faire penser que la course à l’accumulation de l’argent est une fin en soi.

Donc le but de l’éducation financière est de limiter cette tentation d’enrichissement illicite en contribuant à la promotion de cette recherche de redevabilité de la part des serviteurs de l’État qui ont entre leurs mains des deniers publics qu’ils ne doivent pas confondre avec leurs propres poches.

AH : Évidemment, l’éducation, que ce soit financier ou pas, c’est l’affaire de tous. Alors, est-ce que cet Essai – qui se veut éducateur – s’adresse même aux chômeurs ?

Dr K : Cet essai s’adresse à tout individu, peu importe son âge et sa situation professionnelle, pourvu qu’il ait un revenu régulier ou pas. Les aptitudes en matière de gestion de l’argent s’adressent à tout le monde et de préférence dès le bas âge.

AH : Dr Kadagali, quelqu’un qui n’a pas de revenus réguliers, quel regard peut-il porter sur votre ouvrage ?

Dr K : L’éducation financière est importante pour toute personne, indépendamment de ses revenus réguliers. Pour quelqu’un qui n’a pas de revenus réguliers, l’éducation financière peut être particulièrement importante pour apprendre à gérer ses finances de manière efficace, à économiser de l’argent, à éviter les dettes excessives et à être responsable.

Il est important de continuer à apprendre et à s’informer sur les meilleures pratiques financières pour maintenir une santé financière stable à long terme.

Il est possible d’épargner même si vous n’avez pas de revenus réguliers, mais cela demande une certaine discipline et une planification minutieuse de votre budget.

AH : En outre, vous avez mis l’accent sur l’éducation financière des enfants. Comment cela peut se faire et à partir de quel âge exactement ?

Dr K : L’éducation financière est importante pour les enfants dès leur jeune âge afin de leur apprendre de bonnes habitudes financières et de les aider à acquérir les compétences nécessaires pour gérer efficacement leur argent à l’avenir.

Les parents peuvent commencer à éduquer leurs enfants dès leur jeune âge (3 ans) en introduisant les concepts de budget, d’épargne, de prêt et d’intérêt, et en encourageant les bonnes habitudes financières.

Si tout comme le poète anglais William Wordsworth, nous sommes convaincus que l’enfant est le père de l’homme, nous devons donc commencer à éduquer financièrement les enfants dès le bas âge.

AH : Parlez-nous un peu de l’« achat impulsif » et de « l’effet Diderot ». Deux termes abordés dans l’ouvrage.

Dr K : L’achat impulsif ou achat d’impulsion est l’achat d’un produit sur un coup de tête. En d’autres termes, vous n’avez pas prévu d’acheter ce produit, c’est-à dire que vous l’avez décidé sans aucune préméditation.

L’achat impulsif est une question d’émotions et de sentiments plutôt que de logique et de planification. On distingue quatre types d’achats impulsifs : l’achat impulsif pur, le rappel impulsion, la suggestion et l’impulsion planifiée.

Le terme « Effet Diderot » a été inventé par Grant McCracken en 1988 pour expliquer le fait que les achats des individus ne dépendent pas uniquement de la fonctionnalité ou de l’aspect pratique d’un article.

Les achats sont plus étroitement liés à l’identité d’une personne qu’à un aspect purement pratique. Cela signifie que nous nous soucions d’acheter des objets qui, à notre avis, vont ensemble et qui, selon nous, correspondent à ce que nous sommes.

AH : Dites-nous, quels sont nos droits et devoirs en tant que consommateur ?

Dr K : En tant que consommateur, vous avez des droits et des devoirs qui sont importants à connaître pour vous protéger et faire valoir vos droits en tant qu’acheteur. Il est essentiel de prendre le temps de lire et de comprendre les conditions de vente, de signaler tout problème rencontré avec un produit ou un service et de respecter les règles de sécurité liées à leur utilisation.

AH : Dr Kadagali, comment et qui doit épargner ?

Dr K : Tout le monde devrait épargner, que ce soit une petite somme ou une somme plus importante. Épargner est une habitude financière saine qui peut aider à atteindre des objectifs financiers à long terme et à faire face aux imprévus.

Que vous ayez des revenus réguliers, que vous soyez étudiant, retraité, parent, ou travailleur indépendant, l’épargne peut vous aider à atteindre vos objectifs financiers à long terme et à faire face aux imprévus.

AH : Qui parle d’argent, parle quelque part de dettes. En règle générale, peut-on éviter les dettes ? Et comment ?

Dr K : La question n’est pas comment éviter les dettes, mais plutôt quelle dette contractée ? La dette peut être considérée comme bonne ou mauvaise en fonction de la manière dont elle est utilisée et de son impact sur les finances personnelles ou commerciales.

La bonne dette est utilisée pour investir dans quelque chose qui a une valeur ajoutée ou qui peut générer des revenus à long terme, tandis que la mauvaise dette est utilisée pour acheter des biens ou des services qui ont une valeur limitée ou qui se déprécient rapidement, et qui ne contribuent pas à la création de richesse à long terme.

AH : Une fois endetté, comment s’en sortir ?

Dr K : Sortir de l’endettement peut prendre du temps et des efforts, mais cela est possible en suivant des étapes clés telles que l’établissement d’un budget, la priorisation des dettes, la réduction des dépenses, l’augmentation des revenus et la négociation avec les créanciers.

AH : Le trading, c’est l’autre moyen de se faire de l’argent ‘’rapidement’’ ces derniers jours. Est-ce que le Togolais est prêt à faire du trading ?

Les togolais peuvent faire le trading. Le trading en tant qu’activité existe depuis belle lurette dans le monde mais le problème porte sur les taux de rémunération proposés par les sociétés qui se positionnent en professionnelles de la matière.

AH : Et si vous, nous disiez comment et dans quoi investir au Togo ? Et ce sera à partir de combien ?

Dr K : Lorsque vous décidez d’investir, plusieurs opportunités s’offrent à vous si vous êtes en Afrique ou au Togo. On peut citer : agrobusiness, les métaux précieux, l’immobilier, les marchés financiers, le digital, etc.

AH : Connaissant les conditions de vie des Togolais, est-ce possible de « Devenir riche sans changer de revenus » au Togo ?

Dr K : Comme je l’avais dit, est riche celui qui sait gérer le peu qu’il a. Les Togolais ont besoin des aptitudes en matière d’éducation financière.

AH : C’est, d’ailleurs, le lieu de nous dire ce que vous inspire le développement économique du Togo.

Dr K : Je suis désolé, le Togo ne se développe pas pour qu’on en parle.

AH : Quels conseils donnerez-vous à la jeunesse togolaise en particulier et africaine en général, en ce moment de vie chère ?

Dr K : Faire face à la vie chère peut être difficile, mais en établissant un budget, en économisant de l’argent, en évitant les dettes inutiles, en cherchant des sources de revenus supplémentaires, en priorisant les dépenses et en évitant les habitudes de consommation coûteuses, vous pouvez mieux gérer vos finances et atteindre vos objectifs financiers à long terme.

AH : Dr Kadagali, que représente « Devenir riche sans changer de revenus », pour vous ?

Dr K : Cet ouvrage, c’est, pour moi, une manière de partager le peu que je connais en matière d’éducation financière avec les autres.

AH : Où peut-on trouver cet ouvrage ?

Dr K : Dans toutes les librairies à Lomé, à la maison Awoudy.

AH : Votre plus grand rêve en tant que Docteur en économie ?

Dr K : Mon plus grand rêve serait de pouvoir faire comprendre aux uns et autres que la seule clé d’une meilleure vie financière, c’est la maîtrise de soi. Aucune personne sur terre ne peut maîtriser l’argent s’il ne peut se maîtriser lui-même.

L’homme doit contrôler ses pulsions. Un homme qui n’est pas capable de contrôler, de canaliser ses pulsions, est un homme qui ne peut réussir ; c’est un homme qui est dispersé.

AH : Dr Kadagali, vos mots de fin ?

Dr K : Le plus important en matière de richesse, n’est pas de gagner beaucoup d’argent, mais c’est de pouvoir gérer efficacement et raisonnablement ce que l’on a gagné. Que ce soit la jeune génération ou les adultes, les vieillards, tout le monde a besoin de ce livre.

Pour avoir accès à l’ouvrage ou entré en contacte avec l’auteur, vous pouvez composer le 99 62 97 43 ou via [email protected]. Dr Gabriel Kadagali est aussi sur les réseaux sociaux :

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