Le Conseil National du Tchad (CNT), organe législatif de la transition, a adopté ce lundi à une forte majorité de ses membres, l’élévation du Président et général Mahamat Idriss Deby au rang de Maréchal. Avec 160 votes favorables (91,4%), contre seulement 2 oppositions (1,1%) et 6 abstentions (3,4%), les conseillers nationaux ont approuvé la proposition qui s’inscrit dans le cadre de la reconnaissance de la Nation à certaines personnalités pour services rendus.
La séance a été présidée par le président du Conseil National de Transition, Haroun Kabadi et du premier signataire de la proposition de Résolution portant élévation à la dignité de Maréchal, le général d’Armée, Mahamat Idriss Deby Itno.
Mahamat Idriss Deby Itno sur les traces de son père
Idriss Déby Itno, ancien officier et homme d’État tchadien est décrit comme un homme habitué aux fronts. L’histoire retient qu’en 2020, il est élevé au rang de maréchal du Tchad à la suite d’une offensive victorieuse qu’il avait dirigé contre Boko Haram.
Au pouvoir depuis 30 ans, le Maréchal s’en est allé après avoir été blessé le 20 avril 2021 alors qu’il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord durant le week-end.
Cette fois-ci et en suivant les traces de son père, le Maréchal Idriss Déby Itno, a fait un tour au front le mois dernier, en guise de riposte à l’attaque de Boko Haram qui a causé la mort d’une quarantaine de soldats tchadiens. Elevé au grade de général de corps d’armée puis général d’armée en décembre 2021, Mahamat Idriss Deby a lancé une opération spéciale dénommée : « opération Haskanite », pour repousser les terroristes. Pour cela, il a séjourné dans la province du Lac à cet effet.
Rappelons-le, le président de transition du Tchad, le général Mahamat Idriss Déby Itno, a été élu président du Tchad avec 61 % des voix le 6 mai, selon les résultats définitifs proclamés jeudi par le Conseil constitutionnel.
Le Tchad a récemment dénoncé son accord de défense avec la France. Ce faisant, le pouvoir en place semble envoyer un message de souveraineté envers l’ensemble de ses partenaires. D’ailleurs, le chef de la diplomatie, Abderaman Koulamallah, a bien précisé sur France 24 qu’il n’y aura au Tchad « ni militaires français, ni militaires russes ».
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