Coup d’Etat au Gabon : la France annonce une sanction

Coup d’Etat au Gabon : la France annonce une sanction

Afrique Politique

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a annoncé une première sanction contre le Gabon après le coup d’Etat du 30 août. La France a décidé de suspendre sa coopération militaire avec le pays.

Dans un entretien publié vendredi soir par le journal Le Figaro, le ministre a déclaré que les 400 soldats présents au Gabon, font essentiellement de la formation et assurent un soutien à l’armée gabonaise. Il a indiqué qu’à présent,, leurs activités ont été suspendues en attendant que la situation politique se clarifie dans le pays d’Afrique centrale.

La France dispose au Gabon d’une base militaire permanente — une des quatre bases militaires permanentes en Afrique, avec le Sénégal, Djibouti et la Côte d’Ivoire —. La France a effectué plusieurs interventions militaires dans le pays, notamment en 1964 et en 1990 afin de garder au pouvoir Omar Bongo, le père d’Ali Bongo ayant détenu le pouvoir de 1967 à 2009 et auquel son fils Ali Bongo a succédé la même année, avant d’être renversé mercredi 30 août.

Le général Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine, acclamé par des centaines de militaires, a été nommé, comme président de la Transition.

Le cas du Niger

Dans l’entretien accordé au Figaro, Sébastien Lecornu a également rejeté l’ultimatum du pouvoir militaire nigérien, qui exige le départ du pays de l’ambassadeur français ainsi que des 1500 soldats positionnés sur le territoire nigérien.

« La France condamne tous les coups de force […] Pour autant, nous ne pouvons pas mettre sur le même plan la situation au Niger, où des militaires illégitimes ont destitué un président légitimement élu, et celle du Gabon, où le mobile avancé par les militaires est précisément le non-respect de la loi électorale et de la Constitution. Car de fait, et, je pèse mes mots, il existe des doutes sur la sincérité des élections dans ce pays », a estimé le ministre français.

Depuis le renversement du président Mohammed Bazoum et la prise du pouvoir par les militaires, le 26 juillet dernier, les relations entre Niamey et Paris sont de plus en plus tendues.

Lire : France : les putschistes gabonais traduits en justice

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