Né en 1963 à Andong dans une famille extrêmement pauvre, Lee Jae-myung a connu une enfance marquée par la précarité. Contraint de travailler dès l’âge de 11 ans dans une fabrique de gants, il subit un grave accident de travail à 13 ans. Son bras EST handicapé à vie.
Malgré ces épreuves, il poursuit ses études en autodidacte, obtient son diplôme de droit et devient avocat spécialisé dans les droits humains. Aujourd’hui, il devient le président de la Corée du Sud.
La genèse de Lee Jae-myung
Son engagement politique débute en 2010, avec une volonté affirmée de lutter contre les inégalités. En tant que maire de Seongnam, puis gouverneur de la province de Gyeonggi, il met en place des politiques sociales innovantes, telles que la gratuité des soins de maternité et des uniformes scolaires, ainsi que la distribution directe d’aides financières pendant la pandémie de Covid-19 . 
Candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2022, battu de justesse par Yoon Suk-yeol, Jae-myung reste une figure centrale de l’opposition. Malgré des accusations de corruption et une tentative d’assassinat en janvier 2024, il continue de mobiliser ses partisans et de défendre ses idées .
En avril 2024, son parti remporte une large victoire aux élections législatives, obtenant 176 des 300 sièges de l’Assemblée nationale . Cette position de force lui permet de jouer un rôle clé lors de la crise politique de décembre 2024, marquée par la tentative avortée de loi martiale par le président Yoon. Lee Jae-myung appelle alors ses partisans à se mobiliser et contribue à la destitution du président.
La route vers la présidence
Malgré une condamnation en première instance pour fausses déclarations, annulée en appel, Lee Jae-myung a été autorisé à se présenter à l’élection présidentielle anticipée du 3 juin 2025. Il remporte la primaire du Parti démocrate avec 89,8 % des suffrages . Sa campagne, axée sur le pragmatisme et la justice sociale, trouve un écho favorable dans une société sud-coréenne en quête de renouveau.
En attendant l’issue de l’élection présidentielle de juin 2025, son parcours reste un exemple marquant de la trajectoire d’un homme issu des classes populaires vers les plus hautes responsabilités politiques de la Corée du Sud.
Source : RFI
Daniel GABA DOVI