Cameroun : le journaliste Anye Nde Nsoh tué à Bamenda

Cameroun : le journaliste Anye Nde Nsoh tué à Bamenda

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Des hommes armés ont abattu le journaliste Anye Nde Nsoh dimanche soir à Bamenda, une ville de la région troublée du nord-ouest du Cameroun, rapporte l’agence Reuters qui cite le syndicat local des journalistes. C’est le troisième meurtre d’un homme des médias dans le pays cette année.

Anye Nde Nsoh, chef du bureau de la région ouest et nord-ouest de l’hebdomadaire The Advocate, se trouvait dans un pub du quartier Ntarikon de Bamenda lorsque des assaillants non identifiés ont ouvert le feu sur lui, a déclaré sa collègue Melanie Ndefru, qui était proche du lieu de l’attaque.

Plus tôt cette année, un présentateur de radio et un journaliste ont été tués dans deux attaques distinctes dans la capitale Yaoundé ou à proximité, ce qui a incité les Nations Unies à exprimer leur inquiétude quant à l’environnement médiatique.

L’Association camerounaise des journalistes anglophones (CAMASEJ) a confirmé la mort de Nsoh et a appelé à une enquête.

« Cette dernière attaque contre un journaliste est une de trop. Le conflit de longue date dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest a mis les journalistes en grave danger », a commenté le président de la CAMASEJ, Jude Viban.

Un porte-parole des autorités régionales a affirmé qu’elles n’étaient pas au courant de l’attaque. Il n’y a pas eu de revendication de responsabilité jusqu’à présent.

La mort de Nsoh est survenue au milieu d’un conflit entre les autorités camerounaises et certaines factions séparatistes dans les régions anglophones qui est devenu violent en 2017.

Des milliers de personnes ont été tuées dans les combats entre les séparatistes armés et les troupes gouvernementales, avec des atrocités commises des deux côtés.

L’employeur de Nsoh a déclaré qu’il venait de terminer de travailler sur l’édition du lundi du journal dans laquelle il avait un article en première page et deux autres.

« Ce fut un choc d’apprendre sa disparition », a conclut Tarhyang Enowbikah Tabe, éditeur de The Advocate.

Avec Reuters

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