Le capitaine Ibrahim Traoré, après son coup d’Etat, vendredi au Burkina Faso, contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, assurera l’expédition des affaires courantes de l’État. Ce sera ainsi jusqu’à la prestation de serment du nouveau président désigné par les forces vives de la Nation.
« Le Capitaine Ibrahim Traoré est chargé de l’expédition des affaires courantes de l’Etat jusqu’à la prestation de serment du Président du Faso désigné par les forces vives de la nation » a lu le capitaine Farouk Sorgho dans une déclaration à la télévision nationale.
Dans un communiqué publié sur les plateformes numériques de la télévision publique (RTB), Traoré et ses hommes avaient annoncé que la mesure portant sur la fermeture des frontières aériennes est levée à compter de ce dimanche 02 octobre.
« Le Président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que les frontières aériennes sont ouvertes à compter de ce jour 02 octobre 2022 », a écrit le capitaine Traoré, qui a ajouté que « cette mesure entre en vigueur à compter de la diffusion du présent communiqué ». Samedi soir, la mesure instaurant le couvre-feu (de 21h00 à 05h00) avait été levée.
Vendredi, un groupe de militaires sous la conduite du capitaine Ibrahim Traoré, a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, accusé d’avoir opéré des choix « hasardeux » qui « ont progressivement affaibli » le système sécuritaire du pays en proie aux attaques terroristes.
Les putschistes avaient entre autres, annoncé la dissolution du gouvernement, la suspension de la Constitution, de toute activité politique et de la société civile et la convocation prochaine des forces vives de la nation pour écrire une nouvelle charte et désigner un président civil ou militaire.
Damiba a finalement démissionné de ses fonctions de président.
La CEDEAO, dans un communiqué, a réaffirmé « son attachement au chronogramme adopté par le Sommet du 3 juillet 2022 qui prévoit le retour à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 ».
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