La Cour suprême angolaise a ordonné mardi la saisie préventive des avoirs d’Isabel dos Santos, fille de l’ancien président Eduardo dos Santos décédé l’an dernier.
Il s’agit de la deuxième saisie des avoirs d’Isabel dos Santos en Angola après une première datant de 2019.
Les autorités disent avoir des preuves de détournement de fonds et de blanchiment d’argent opérés par la fille de l’ancien président. Ainsi, tous ses fonds déposés dans « toutes les institutions bancaires » sont saisis, selon le document judiciaire cité par l’agence de presse Lusa. Les parts détenues par la femme milliardaire dans l’entreprise d’emballage angolaise Embalvidro ainsi que la totalité de ses parts dans l’opérateur de télécommunication du Cap Vert Unitel T+ et sa filiale Unitel STP seront également saisies.
L’agence précise que 70% des parts qu’Isabel dos Santos détient dans les opérateurs mozambicains MStar et Upstar Comunicacoes devraient également être saisis.
Isabel dos Santos fait face à des accusations de corruption depuis 3 années. Elle nie tout acte répréhensible et a estimé lors d’une interview à CNN Portugal en novembre que les tribunaux angolais n’étaient « pas indépendants ».
Selon la Cour suprême, la femme d’affaires a causé un dommage de plus d’un milliard d’euros à l’Etat angolais, « dans d’autres affaires pénales » avec des preuves de « détournement de fonds, trafic d’influence, participation économique dans des entreprises et blanchiment d’argent ».
La décision de la Cour suprême angolaise était basée sur des documents de la compagnie pétrolière publique Sonangol et de la société de téléphonie mobile Unitel, ainsi que sur des informations fournies par les autorités portugaises et néerlandaises.
Selon le magazine Forbes, sa fortune en janvier 2020 s’élève à 2,1 milliards de dollars, ce qui fait d’elle la première femme africaine milliardaire en dollars, ainsi que la femme la plus riche d’Afrique. En 22, elle est devenue la deuxième femme la plus riche d’Afrique avec 3,5 milliards de dollars.
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