Alpha Condé en Turquie : la Guinée compte lancer un mandat d’arrêt

Alpha Condé en Turquie : la Guinée compte lancer un mandat d’arrêt

Afrique Politique

L’ancien président Alpha Condé ne reviendra pas en Guinée de gré. Cette réalité est bien connue des autorités de transition. Ces dernières tentent de l’obliger en vain. Elles pensent à un mandat d’arrêt international. Un mécanisme qui aura peu d’effet sur un pays comme la Turquie.

Depuis plusieurs mois, l’ancien président guinéen suit des soins en terre turque. Dans son pays, les accusations contre lui ne cessent de s’accumuler. Les déclarations faites par Moussa Dadis Camara accusant l’ex-président Alpha Condé d’être l’un des commanditaires du massacre du 28 septembre relance tout.

Le ministre de la Justice Alfonse Charles Wright a indiqué suite à cela qu’un mandat d’arrêt international sera délivré contre l’ancien président Alpha Condé.

Mais Boubacar Sanso Barry, éditorialiste guinéen, n’est pas certain qu’Ankara se plie à la volonté des militaires au pouvoir à Conakry. “On se demande est-ce qu’au-delà de l’annonce, ce mandat d’arrêt aura l’effet attendu ? Est-ce que la Turquie voudra respecter ce mandat d’arrêt et extrader le président Alpha Condé ? C’est une question qui reste posée” assure l’éditorialiste nos confrères de DW.

Pour Alhassane Souaré, de l’ONG Avocats sans frontières, ce mandat d’arrêt une fois lancé aura des difficultés à aboutir. “Ça ne sera pas facile. Il faut une pression de la communauté internationale pour que le président turc puisse livrer son frère et ami. Et si la communauté internationale dit que voilà, s’il ne le libère pas, il y aura des sanctions économiques contre la Turquie, alors il sera obligé vraiment de le libérer”, selon lui.

Vendredi dernier, Washington a imposé des sanctions à l’ancien président Alpha Condé. Ces sanctions pour “violations graves des droits humains” gèlent les avoirs de l’ancien chef d’Etat et interdisent toute relation commerciale avec lui. Pendant ce temps, l’ancien président guinéen et plusieurs autres cadres de son régime visés par des poursuites judiciaires, sont désormais interdits de quitter le pays. Leurs biens ont été saisis également.

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