Jacob Zuma : de nouvelles révélations sur ses affaires de corruption

Jacob Zuma : de nouvelles révélations sur ses affaires de corruption

Afrique Politique

Un nouveau rapport indique que Jacob Zuma était prêt à faire tout ce que demanderait la famille controversée Gupta, qui a fui l’Afrique du Sud.

Le quatrième volet des enquêtes sur les complots ayant conduit au pillage des caisses de l’Etat sud-africain sous la présidence de Jacob Zuma (2009-2018) a été remis vendredi à la présidence.

Depuis janvier, la commission anti-corruption du juge Raymond Zondo, bouscule les conclusions de quatre ans d’enquête et de centaines d’heures d’auditions. Une affaire portant sur la corruption organisée avec un sulfureux trio d’hommes d’affaires d’origine indienne, les frères Gupta.

Jacob Zuma, de plus en plus accablé

Le nouveau rapport se concentre sur le détournement de fonds au sein de la compagnie d’électricité publique Eskom.

Selon le rapport, « les Gupta ont mis en place un plan pour prendre le contrôle d’Eskom » et l’ancien président Jacob Zuma a été « un acteur clé » en s’immisçant en leur faveur dans la composition du conseil d’administration.

L’ancienne direction, contre laquelle le juge Zondo recommande des poursuites pénales, est soupçonnée d’avoir conclu des contrats irréguliers d’une valeur de plus de 96 millions d’euros (1,6 milliard de rands) avec des sociétés de conseil.

Un contrat d’approvisionnement en charbon avec une entité appartenant à Gupta, Tegeta, d’une valeur de plus de 221 millions d’euros (3,7 milliards de rands) a également été entaché d’irrégularités.

« Il est clair que dès le début de son premier mandat, le président Zuma a fait tout ce que les Guptas voulaient », a déclaré le juge Zondo.

Eskom, qui fournit plus de 90% de l’électricité de l’Afrique du Sud, peine à se remettre de sa dette d’environ 24 milliards d’euros (400 milliards de rands). Incapable d’entretenir des centrales vieillissantes, il plonge régulièrement le pays dans le noir avec des délestages.

Le rapport a également révélé des soupçons de fraude dans des contrats de logement social et de désamiantage dans la province centrale de l’État libre, alors dirigée par l’un des plus hauts responsables du parti au pouvoir, l’ANC, Ace Magashule.

Le rapport dénonce « une débâcle », affirmant que « soit aucune maison n’a été construite, soit si peu ont été construites qu’elles ne valent pas la peine d’être mentionnées ».

Le rapport final est attendu pour le 15 juin. Le président Cyril Ramaphosa devra alors décider s’il y a lieu de poursuivre.

Après avoir succédé à Jacob Zuma, il a estimé qu’environ 30 milliards d’euros (500 milliards de rands) avaient été détournés et a fait de la corruption son objectif. Cependant, lui aussi a été appelé à témoigner devant la commission.

M. Zuma, 80 ans, est en liberté conditionnelle après avoir été condamné à de la prison pour avoir refusé de témoigner devant la commission. Son emprisonnement a déclenché des violences en juillet qui ont fait plus de 350 morts.

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