Kyelem de Tembela : « Nous souhaitons que la Russie soit un allié du Burkina »

Kyelem de Tembela : « Nous souhaitons que la Russie soit un allié du Burkina »

Afrique Politique

Apollinaire Kyelem de Tembela, le Premier ministre du Burkina était en Russie. Il a accordé une interview à Russia Today où il évoque ouvertement la disponibilité du Burkina à travailler avec les Russes. Le Premier ministre a estimé que la Russie est une grande puissance. Après des périodes de froideur dans les relations, le Burkina s’ouvre plus que jamais. Le PM se veut clair, il n’est pas question de chasser une puissance au détriment d’une autre mais de diversifier les partenariats.

Une coopération dans tous les domaines possibles

Que la coopération soit sur le plan sécuritaire, alimentaire, académique, l’essentiel, c’est que la Russie apporte son soutien au Burkina. Le Premier ministre se veut direct : « Nous aimerions que la Russie prenne la place qui lui revient en tant que grande nation dans notre pays. Nous aimerions renforcer les relations de coopération dans tous les domaines possibles. Il y a le domaine sécuritaire mais nous avons parlé d’autres aussi ».Kyelem de Tembela émet le vœu que la Russie soit un partenaire dans la lutte anti-djihadiste.

Le Burkina est donc prêt à accueillir des pharmacies, des usines, des centres culturels russes, une compagnie aérienne, à en croire le chef du gouvernement. L’ouverture d’un vol Moscou-Ouagadougou intéresse aussi M. Kyelem de Tembela de même que l’apprentissage de la langue russe dans son pays. Dans le domaine alimentaire aussi, le gouvernement de transition souhaite vivement que la Russie devienne son fournisseur de blé et d’engrais éventuellement. Une collaboration dans le domaine agricole n’est pas à exclure car le Burkina ambitionne de cultiver aussi du blé d’ici peu.

« Notre objectif, ce n’est pas que quelqu’un vienne remplacer quelqu’un d’autre. Si la Russie vient chez nous avec ses produits, il reviendra aux Burkinabè de choisir. Les gens auront plus de diversité de choix. Les produits russes seront donc concurrencés et les Russes vont chercher à s’améliorer, s’adapter à la concurrence. Nous souhaiterions avoir plus de produits russes au Burkina », a précisé le Premier ministre.

Il n’y a donc plus à chercher midi à quatorze heures. Le Burkina entend travailler avec la Russie peu importe les critiques. Mais qu’en-est-il de la venue de Wagner ?

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