Côte d'ivoire : 11 ans après, la CPI enquête toujours sur le camp Ouattara

Côte d’ivoire : 11 ans après, la CPI enquête toujours sur le camp Ouattara

Afrique Politique

La CPI n’a pas oublié le camp de l’actuel président ivoirien, Alassane Ouattara. Les enquêtes continuent selon un communiqué officiel. Le premier volet de cette enquête avait conduit à l’émission de trois mandats d’arrêt contre Laurent Gbagbo, son ex-épouse Simone et Charles Blé Goudé. S’en est suivi un acquittement pour les deux hommes politiques. Simone Gbagbo n’a plus aussi de soucis à se faire. La CPI  a annulé son mandat d’arrêt en 2021.

Début octobre, l’Observatoire ivoirien des droits de l’Homme (OIDH) a interpellé le procureur de la CPI sur la suite du dossier. Le bureau du procureur confirme l’existence d’une seconde enquête portant sur les crimes commis par les ex-rebelles proches d’Alassane Ouattara, menés en 2010 et 2011 par Guillaume Soro.

« Ça fait 11 ans que le Bureau du procureur de la CPI a été autorisé à enquêter en Côte d’Ivoire, 11 ans après, la montagne a accouché d’une souris et nous sommes vraiment déçus. Nous voulons rappeler au procureur du CPI à travers cette lettre ouverte que la décision du 3 octobre 2011 qui autorisait son Bureau à ouvrir une enquête en Côte d’Ivoire était claire et formelle. Que les responsabilités se situaient dans tous les camps qui se sont affrontés en Côte d’Ivoire. Jusqu’à présent, on a eu une seule affaire qui s’est soldée par un non-lieu, un acquittement. Les faits pour lesquels le président Gbagbo et monsieur Blé Goudé ont été poursuivis, nous ne savons toujours pas qui les a commis. » 

« L’autre point, poursuit président de l’OIDH, c’est que le Bureau du procureur a annoncé des enquêtes qui visaient l’autre camp. À ce jour, nous ne voyons rien pointer à l’horizon et le Bureau du procureur semble avoir d’autres sujets d’intérêt, tels que l’Ukraine ou la Palestine. Qu’est-ce que nous sommes en droit d’attendre de lui ? Qu’il fasse un bilan et qu’il dise quelque chose aux Ivoiriens, aux associations de victimes. C’est ce que nous attendons de lui dans les semaines à venir. ». Ce sont là, des extraits de la lettre ouverte.

Et depuis ce temps, les lignes sont loin de bouger. Des sources évoquent un manque de coopération. Selon nos confrères de RFI, « les autorités ivoiriennes ont affirmé pouvoir mener les procès devant leurs propres tribunaux et ont refusé de coopérer avec la CPI ». 

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