Aux Etats-Unis, le président, Joe Biden agite la menace d’une taxation des « supers profits » des firmes pétro-gazières à quelques jours des « midterm ».
Les profits colossaux engrangés par les compagnies pétro-gazières sont dans le viseur du locataire de la Maison Blanche. En effet, depuis l’avènement de la guerre en Ukraine, le prix du pétrole et du gaz sur les marchés internationaux ne cesse de flamber.
Cette situation touche le portefeuille des citoyens américains confrontés à la hausse du prix du carburant.
Dans l’optique de gagner les élections de mi-mandat (midterm) qui vont se tenir le 08 novembre 2022, Joe Biden demande aux compagnies pétro-gazières de reverser une frange de leurs « supers profits » dans l’économie locale faute de quoi elles devront payer des taxes supplémentaires.
« Il est temps pour ces entreprises d’arrêter de profiter de la guerre, d’assumer leurs responsabilités dans ce pays, de donner une pause au peuple américain et de s’en sortir très bien », a-t-il lancé.
Il nous souvient que les compagnies américaines, Chevron et ExxonMobil, ont déclaré des bénéfices de l’ordre de 70 milliards de dollars en 2022, soit près du triple par rapport à 2021.
À une semaine des « midterm », les propos de Joe Biden peuvent être assimilés à un clin d’œil à l’égard des électeurs qui font face à une inflation en hausse constante.
En juillet 2022, le prix du carburant était supérieur à 4,80 dollars en moyenne le gallon, à en croire l’American Automobile Association. Il est depuis descendu à 3,76 dollars en moyenne après que le gouvernement de Joe Biden ait retiré 180 millions de barils de la réserve stratégique de pétrole plus tôt dans cette année 2022.
La perspective d’une taxation des « supers profits » n’est pas du goût des groupes industriels.
« Elle se retournerait probablement contre elle en faisant encore augmenter les coûts de l’énergie pour les familles et les entreprises américaines », a averti Anne Bradbury, PDG de l’American Exploration & Production Council.
Pour rappel, l’instauration d’une taxe sur les « supers profits » requiert l’approbation du Congrès, où le Parti Démocrate de Joe Biden ne dispose que d’une majorité étroite.
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