Washington a réitéré lundi ses craintes que le Rwanda ne soutienne une rébellion dans l’est de la RDC, dont les avancées rapides ont conduit Kinshasa à expulser l’ambassadeur de ce pays voisin.
Lors d’une visite dans les deux pays en août, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a mis en garde contre des informations “crédibles” sur le soutien rwandais au “Mouvement du 23 mars” (M23), une ancienne rébellion tutsi.
“Le soutien de l’État aux groupes armés est inacceptable et nous réitérons nos préoccupations concernant le soutien du Rwanda au M23”, a déclaré à la presse le porte-parole diplomatique américain Ned Price.
“Nous encourageons les pays de la région à travailler ensemble pour rétablir la paix, la sécurité et le respect tout en respectant la souveraineté et l’intégrité territoriale de chacun”, a-t-il ajouté.
Il a expliqué que les responsables américains “ont été en contact fréquent” avec leurs homologues rwandais et congolais au cours de la semaine dernière alors que les tensions montaient.
Après plusieurs semaines d’accalmie, le M23 progresse depuis le 20 octobre en territoire de Rutshuru, au nord de Goma.
Le “Mouvement du 23 mars” est une ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes fin 2021, reprochant à Kinshasa de ne pas respecter les accords sur la réintégration de ses combattants.
Kinshasa a annoncé samedi soir l’expulsion de l’ambassadeur du Rwanda en RDC, après des mois de tensions et d’accusations de soutien au M23, démenties par Kigali, qui à son tour prétend que la RDC collabore avec des rebelles hutus rwandais.
Les relations entre le Rwanda et la République démocratique du Congo sont aussi conflictuelles qu’historiques, depuis près de 30 ans au lendemain du génocide rwandais de 1994.
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