Haïti : Un an après l’assassinat de Jovenel Moïse, où en est-on ?

En Haïti c’est un triste anniversaire ce 07 juillet 2022. Le président, Jovenel Moïse, perdait la vie à la suite d’un assassinat macabre.

Il y a un an, une bande de mercenaires armés a pris d’assaut la maison de Jovenel Moise , tuant le président haïtien et plongeant la nation caribéenne déjà tendue dans une incertitude politique plus profonde.

L’assassinat de Moise le 7 juillet 2021 a envoyé des ondes de choc dans le monde entier, suscitant des appels à la justice, à la responsabilité et à des demandes d’enquête approfondies pour déterminer qui était finalement derrière l’opération.

Un cinquième juge a été nommé fin mai 2022 pour diriger l’enquête haïtienne sur le meurtre de Moise après que les juges précédents se soient retirés pour diverses raisons.

Des dizaines de personnes ont été arrêtées jusqu’à présent dans le cadre de l’enquête en cours, dont plusieurs ressortissants colombiens. Mais le processus a été lent d’autant plus que de nombreuses questions et théories subsistent quant à la raison pour laquelle Jovenel Moise a été tué.

Les États-Unis ont inculpé trois hommes les accusant d’être membres d’un complot visant à kidnapper ou à tuer le président haïtien. L’ancien sénateur haïtien John Joel Joseph a été extradé de la Jamaïque vers les États-Unis et inculpé en mai 2022.

Les autres hommes inculpés sont Mario Antonio Palacios , un ancien membre de l’armée colombienne, et Rodolphe Jaar , un citoyen haïtien-chilien.

Le ministère américain de la Justice allègue qu’un groupe d’environ 20 ressortissants colombiens et un groupe d’Américanos-Haïtiens ont participé au complot qui, bien qu’initialement axé sur l’enlèvement de Moise dans une prétendue opération d’arrestation, a finalement abouti à un complot visant à tuer le président.

Par ailleurs, il nous souvient que cette semaine un tribunal turc a rejeté une demande d’extradition d’un ressortissant jordanien recherché par les autorités haïtiennes en relation avec l’assassinat.

Le New York Times a rapporté l’année dernière que lorsque Moise a été tué, il avait travaillé sur une liste de politiciens et d’hommes d’affaires puissants impliqués dans le trafic de drogue en Haïti avec l’intention de remettre le dossier au gouvernement américain. Les membres capturés de l’équipe d’assassins ont avoué lors des interrogatoires que la récupération de cette liste était une priorité absolue.

Le nom du Premier ministre, Ariel Henry, est également apparu dans l’enquête. Le procureur en chef l’ accuse depuis l’année dernière d’être impliqué dans l’assassinat en raison des appels téléphoniques qu’il aurait eus avec l’un des suspects. Le Premier ministre a rejeté les allégations avec force et a par la suite limogé le procureur.

Lire aussi: Fusillade du 4 juillet aux Etats-Unis : les dernières nouvelles