Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré jeudi qu’il n’excluait pas une intervention de l’OTAN au Mali si nécessaire, après que le sommet de l’alliance à Madrid a mentionné le terrorisme parmi les « menaces hybrides » que les puissances hostiles peuvent utiliser pour saper sa stabilité.
Interrogé sur une intervention de l’OTAN au Mali, il a déclaré à la radio locale RNE : « Non, nous ne l’excluons pas ». « Si c’était nécessaire et si cela constituait une menace pour notre sécurité, nous le ferions », a-t-il ajouté.
Le nouveau concept stratégique de l’OTAN mentionne le terrorisme et les migrations comme des éléments à surveiller au cours de la prochaine décennie et désigne le flanc sud comme une nouvelle source de risque pour la stabilité.
Le Mali n’en veut pas !
La réponse des autorités maliennes de transition est claire : pas question. Fousseynou Ouattara, vice-président de la Commission de défense et de sécurité au sein du Comité national de la transition martèle : « Nous retenons seulement ce qu’a dit déjà notre ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara, que le Mali n’a pas besoin de la présence d’une armée étrangère pour assurer sa sécurité. » La situation dans le Sahel est revenue plusieurs fois dans les discussions, pendant le sommet de l’Otan qui s’est achevé ce jeudi (30 juin) à Madrid.
Rappelons qu’il y a quelques jours, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de prolonger d’un an la mission de paix Minusma au Mali sans soutien aérien français comme dans le passé. Les opérations française de Barkhane et européenne de Takuba prennent fin de leur côté à commencer par ce dernier.
Le Mali est depuis quelques années, au cœur d’une rivalité entre la Russie , la France et les États-Unis notamment. Ce sont ces mêmes qui se font et font la guerre en Ukraine.
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