Le régime militaire au pouvoir au Niger a annoncé la « mobilisation générale » et la possibilité de réquisitionner personnes et biens pour lutter contre les groupes jihadistes.
Vendredi, le Conseil des ministres du Niger a adopté un projet d’ordonnance instituant « la mobilisation générale » pour la défense de la patrie « dans le cadre de l’organisation de son armée. »
« Peuvent être réquisitionnés pendant la mobilisation générale, les personnes, les biens et les services pour contribuer à la défense de la patrie dans le respect de la législation et de la réglementation en vigueur », a-t-il précisé à l’issue d’une réunion du Conseil des ministres.
« Tout citoyen est tenu de répondre immédiatement à l’ordre d’appel ou de rappel, de répondre sans délais à l’exécution des mesures de la défense de la patrie et de se soumettre à la réquisition », détaille le texte.
Ces mesures sont « dictées » notamment par « la nécessité de préserver l’intégrité du territoire national » et de « protéger les populations » de même que « les institutions et les intérêts vitaux de l’État contre toute menace intérieure ou extérieure », ajoute-t-il.
Cette décision intervient dans un contexte de violences persistantes, ayant fait près de 2 000 morts depuis le début de l’année, selon l’ONG Acled.
Le Niger est dirigé par un pouvoir militaire issu d’un coup d’État en juillet 2023.
Le pays est aussi menacé depuis une dizaine d’années par des attaques meurtrières de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique. Elles ont fait près de 2 000 morts depuis le début de l’année, selon l’ONG Acled, qui documente les conflits dans le monde.
En 2020, le pays avait déjà annoncé le doublement de ses effectifs militaires, passant ainsi de 25 000 à 50 000 et l’âge de la retraite pour les militaires de rangs avait été repoussé de 47 ans à 52 ans. Un millier d’anciens soldats de différentes spécialités avaient ensuite été recrutés.
Avec AFP
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