Au Maroc, un drame a frappé la ville de Fès dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 décembre. Deux immeubles se sont subitement effondrés dans la zone Bensouda, au sein du quartier Al-Massira, faisant au moins 22 morts et 16 blessés, selon un bilan provisoire communiqué par les autorités.
Aucune cause officielle n’a encore été avancée, mais plusieurs habitants évoquent déjà des constructions « anarchiques » de niveaux supplémentaires, alors que seules deux étages étaient autorisés dans cette zone. Des riverains affirment que certains bâtiments auraient été surélevés de manière illégale, au mépris des normes de sécurité. Le parquet de Fès a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités.
Les deux immeubles concernés comptaient chacun quatre étages. L’accident se serait produit peu après 23 heures. Selon les autorités, l’un des bâtiments était inhabité au moment de l’écroulement, tandis que l’autre accueillait une fête d’aqiqa, une tradition célébrée à la naissance d’un enfant. Ce rassemblement explique en partie la gravité du bilan.
Cet accident est l’un des plus meurtriers qu’ait connus le Maroc ces dernières années. Le pays a déjà été touché par des catastrophes similaires : en 2014, trois immeubles écroulés à Casablanca avaient fait 23 victimes. Fès, elle aussi, a été durement frappée : neuf morts dans l’effondrement d’un bâtiment en mai dernier, cinq autres en février 2024 dans la vieille ville. Certaines constructions figuraient même sur la liste officielle des bâtiments menaçant de s’effondrer.
L’enquête ouverte devra désormais éclaircir les causes exactes du sinistre et déterminer les éventuelles négligences. Pendant ce temps, la ville de Fès reste sous le choc de cette nouvelle tragédie.
Aida Rachel KOUMONDJI (stagiaire)
